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Uluru : Saisir l’instant

janvier 14, 2019 by Clémence 4 commentaires

Le jour tant attendu est arrivé. Après cinq mois passés dans le désert australien, nous quittons le bush pour de nouvelles aventures. Avant cela, de nouveaux au revoir difficiles nous attendaient avec les personnes avec qui nous avons partagé notre quotidien en continu et tissé des liens forts. Un dernier au revoir au majestueux Mont Sonder s’imposait ainsi qu’aux Gorges Glen Helen.

Mont Sonder

C’est en revanche un soulagement de pouvoir quitter toutes les bestioles que nous avons dû côtoyer ! Bye Bye la mixture Koh Lanta-Fort Boyard ! J’ai d’ailleurs eu la musique « Such a perfect day » dans la tête durant tout le dernier jour. Pour l’anecdote, Agathe a vu un scorpion (je n’avais même pas pensé à l’éventualité de leur existence ici) et la veille des travailleurs ont croisé trois serpents (dont deux « gros » le terme est mauvais quand il est employé par un australien, car tout est gros par défaut ici) à environ vingt mètres à peine de nos chambres… Certaines choses ne nous manqueront pas. J’en profite d’ailleurs pour partager une information que je me suis bien gardée de divulguer : nous n’avions jamais été aussi proches de serpents qui comptent parmi les plus venimeux au monde ! Un de ces charmants reptiles a la capacité de tuer quelqu’un en moins de 8 minutes. Apparemment ils vivent dans les East McDonnell National Park. Nous étions dans les West McDonnell ! Aucune barrière entre les deux. Aucun hôpital à proximité… On nous avait dit que si nous nous faisions mordre l’idéal est de s’allonger et d’attendre. Bref, je suis contente de rejoindre un environnement moins « hostile » même si le bush présente finalement aussi de nombreux atouts.

Afin de conclure en beauté ce séjour hors du commun, nous sommes allées voir l’Uluru. Avant de venir en Australie, nous l’avions vu en photo lors d’une exposition sur les grilles du jardin du Luxembourg à Paris et nous nous disions que nous le verrions « en vrai » d’ici peu. C’est à présent chose faite !

J’avais peur d’être déçue car toutes les personnes qui l’ont vu nous en ont dit que du bien. Je ne vais que pouvoir aller dans ce sens. Cet endroit est magique et plus imposant que je ne l’imaginais.

Au pied de l’Uluru ; la taille des arbres donne un apperçu de l’immensité de la roche.

L’Uluru est un inselberg de 348 mètres de haut. Nous en voyons qu’une « petite » partie (un peu comme un iceberg) car il continue en profondeur sur six kilomètres ! Ce site est sacré pour les aborigènes et classé au patrimoine mondial de l’Unesco. En plus de sa beauté naturelle exceptionnelle, il témoigne à de nombreux endroits de croyances aborigènes. C’est en fait un concentré de culture.

Nous sommes parties avec la société Emu Run (principalement car nous bénéficions d’une remise grâce à notre travail). Je n’ai pas l’habitude de voyager en groupe mais cette option nous paraissait cette fois la plus appropriée car nous souhaitions y consacrer seulement une journée. Une navette est ainsi venue nous récupérer à notre auberge à 6h du matin. Il faut compter environ 5h-5h30 de trajet (aller) depuis Alice Springs avec plusieurs arrêts en route. Nous avons pu voir un magnifique et gigantesque lac salé et le « fooluru » ; surnommé ainsi car n’importe quel touriste peut s’y méprendre et croire que le gros rocher au loin est l’Uluru.

Lac salé sur la route de l’Uluru
« Fooluru » le faux Uluru

Notre excursion prévoyait la visite de Kata Tjuta. Un site également sacré pour les aborigènes. Dans leur culture, seuls les hommes peuvent y accéder – d’autres sites sont uniquement accessibles aux femmes.

Kata Tjuta

Nous avons fait une petite marche vers des gorges. Le panorama était exceptionnel. Le bush est ici très plat et nous pouvions voir le désert à perte de vue. Il faisait environ 35 degrés et quelques petits nuages ajoutaient du charme au lieu. Nous avons eu jusqu’à 43 degrés à Glen Helen donc cette chaleur était relativement supportable.

Les gorges de Kata Tjuta

Nous avons ensuite visité un centre culturel implanté dans le parc naturel. Cette visite était un vrai plus et permet d’en apprendre davantage sur la culture aborigène et sur leur philosophie de vie. La plupart des explications sont traduites en français et la scénographie rend le lieu d’autant plus intéressant. Globalement, ce centre insiste sur la nécessité de préserver et de respecter l’Uluru. Il présente ses significations pour les aborigènes mais aussi sa mise en tourisme (dès 1948), sa biodiversité, et la prise de conscience qui s’est effectuée ces dernières années grâce à un travail de collaboration et de transfert de connaissances entre des populations aborigènes et des scientifiques.

Deux galeries d’art sont également présentes et permettent d’observer en direct le talent de peintres aborigènes et d’acheter des peintures uniques. Nous avons cependant attendu le coucher de soleil pour faire des affaires en achetant des peintures sans intermédiaire, directement auprès des peintres.

Après cette visite nous nous sommes dirigés vers l’Uluru. Nous ne pensions pas pouvoir autant nous en rapprocher. Vu que ce « pretty big rock » comme disait notre guide n’est absolument pas lisse, il est possible par endroit de se sentir « à l’intérieur », d’être entouré par cet énorme monolithique. Des grottes (sacrées) couvertes par endroit de peintures sont à visiter ainsi qu’un « water hole » joli point d’eau. Nous étions accompagnées d’un guide et c’était un atout indéniable pour comprendre la signification de ce que nous voyions et pour connaître certaines des histoires liées au site.

Peintures aborigènes dans une grotte – Uluru
Water Hole

La cerise sur le gâteau fut le coucher de soleil. Un barbecue était organisé et nous avons pu trinquer face à ce magnifique panorama. Les couleurs du rocher évoluent en fonction de la luminosité…

Il nous restait ensuite environ cinq heures de route pour revenir à Alice Springs. Le chauffeur nous a prévenu : « A partir de maintenant je vais rouler au milieu de la route. Ce n’est pas parce que je suis ivre, c’est par sécurité, à cause des animaux pouvant traverser la route ». A plusieurs reprises le car a freiné d’un seul coup mais nous sommes revenues à destination sans encombre. Il s’agissait de notre dernière nuit dans le bush. Le ciel était d’un noir profond et scintillait de toutes ces étoiles.
It was such a perfect day…  

Uluru
Infos pratiques :

Société qui organisait le tour : Emu Run
Temps de trajet : Environ 6h aller, 6h retour
Prix : 120 euros par personne

Logement à Alice Springs :

Jump Inn Budget Accommodation.  27$ la nuit en dortoir pour quatre personnes avec salle de bain privative et petit déjeuner inclus. Située à environ 10 minutes à pieds de Todd Mall – l’artère centrale – cette auberge était très propre. Les chambres ont récemment été rénovées. Le soir nous avons assisté à un concert de musique live. Le bar propose une belle carte de bières du monde entier ! Fréquentée par des voyageurs âgés en moyenne de 25-35 ans, l’ambiance était conviviale sans être excessivement bruyante. Je recommande.


Restaurant testés à Alice Springs :
  • The Diplomate : Situé en centre-ville, ce restaurant propose des assiettes généreuses dans une ambiance qui nous rappelle l’endroit où nous sommes… On aurait dit une caricature du fin fond du Kansas.
  • Piccolo : Implanté sur Todd Mall, l’artère principale, ce restaurant offre une cuisine qui se veut saine, à base d’ingrédients de qualité. Les cafés et les jus maisons sont également très bons. Il est possible d’y commander toute la journée un petit déjeuner.

NB : Escalader l’Uluru est interdit et perçu comme une violation pour les aborigènes.

Panneau au pied de l’Uluru avec l’interdiction d’y grimper indiquée en plusieurs langues.

Une question ? Un commentaire ? N’hésitez pas, ça se passe un peu plus bas ! 🙂

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L’effet boomerang

septembre 30, 2018 by Clémence 6 commentaires
Un printemps dans l’hémisphère Sud

Si l’hiver d’ici me faisait plutôt sourire et m’avais quelque part agréablement surprise car il avait les allures d’un été français, le printemps est en train de me refroidir. Oubliez le joli vert tendre des feuilles naissantes sur les arbres, le chant mélodieux des oiseaux au petit matin ou encore les températures parfois fraîches mais souvent idéales surtout après un hiver trop long. Ici le printemps c’est 36 degrés ! L’été les températures montent à 45 degrés. Comme dirait ma petite nièce « non pas ça ! ». On dirait qu’il existe ici une saison supplémentaire ; une version plus hard de l’été.

Avec la montée des températures nous avons assisté de façon impuissante à l’arrivée d’une nouvelle faune : Une grosse araignée qui fait son show sous une table un midi en terrasse résultant sur l’agitation de touristes trop curieux. Un serpent cherchant la fraîcheur dans les toilettes des dortoirs. Un papillon de nuit gros comme un petit oiseau dixit Agathe venant l’effrayer devant sa chambre. Une scolopendre géante qui se fait la malle dans une chambre. Un pseudo criquet XXL beaucoup moins sympa que dans Pinocchio qui vient se muscler les cuisses sur mon avant-bras me permettant de mesurer sa taille – soit celle de mon avant-bras et de sentir l’aspect de ses pattes rugueuses sur ma peau… Tout cela en l’espace de quatre jours. Il nous reste un mois et demi à Glen Helen ce qui n’est rien à l’échelle d’une vie mais qui peut s’avérer long dans ces conditions.

Je suis arrivée de Tilmouth Well zen, apaisée voire réconciliée avec l’image que j’avais de la nature et de la diversité des bestioles australiennes (puisque nous avions côtoyé jusque-là que des oiseaux et des chats…) mais là c’est l’effet boomerang : le paradis des insectes indésirables (ce qui est pour moi un pléonasme) est bien ici et c’est même pire que ce que j’imaginais. La bonne nouvelle : je crois que ma séance d’hypnose pour éviter l’hystérie face à une mygale a fonctionné. La mauvaise nouvelle : cette séance ne m’a pas anesthésié pour tout le reste… et ce « reste » est plus fréquent.

Le travail c’est la santé ?

Vivre au quotidien dans cette ambiance zoo en plein air est une chose mais le plus difficile reste notre travail. Nous travaillons en ce moment plus de onze heures par jour. Un bel avantage pour économiser (c’était le but en venant en Australie) mais cela est physiquement très fatigant. Je travaille au service petit-déjeuner qui démarre à 6H30 et s’étend jusqu’à 14H30. Régulièrement il faut ensuite reprendre vers 17H et finir vers 21H.

« A la télé ils disent tous les jours : « Y a trois millions de personnes qui veulent du travail ». C’est pas vrai : de l’argent leur suffirait ». Coluche

Le rythme est intense. Les australiens sont nombreux à vouloir déjeuner dès 11h30 et à dîner dès 17h30. Quant à l’apéro, il semble moins sacré que chez nous, mais peut démarrer également très tôt. L’happy hour nous avait surpris à Sydney : c’était pour nous l’heure du goûter ! Résultat : Des personnes sont ivres en tout début de soirée.

Lorsque je travaille le matin je dois notamment faire des cafés – et j’aime bien ça. Pour l’anecdote, nous sommes à plus d’une heure d’Alice Springs et il n’y a absolument rien entre la ville et nous.  Nous proposons pourtant des cafés au lait/latte/cappuccino avec au choix lait entier, demi-écrémé, écrémé, sans lactose, ou du lait de soja et parfois même du lait d’amande. Une cliente m’a demandé si nous avions du lait de coco ! Je trouve épatant comme certains s’attendent à retrouver où qu’ils soient la même offre et tout  leur confort. Heureusement que nous n’avons pas de lait de coco ! On a déjà trop de choix pour un lieu si isolé. Tout le monde semble pourtant trouver cela normal ; voire insuffisant apparemment. Mais elle avait prévu le coup et avait ramené sa propre brique pour faire un cappuccino. Sa devise ? « Jamais sans ma brique » ! Parmi les autres phrases qui resteront, on m’a demandé un « skim cap’ » pour cappuccino avec du lait écrémé. Une « choc’ice » pour chocolate icecream et à Agathe un « DKL » Deca Latte.

Cinderella, c’est moi

L’autre facette moins reluisante et encore plus physique du job inclue du housekeeping (nettoyage des chambres). Mis à part le fait que j’ai à présent quasiment les bras de Popeye à force de soulever des matelas… et la nouvelle capacité très recherchée de faire un lit au carré en deux temps trois mouvements ; ce travail est psychologiquement difficile ; je trouve cela triste de se retrouver à faire le ménage à l’autre bout de la planète et d’être mieux rémunérée qu’en France avec un travail qui me demandait de vraies qualifications et d’avoir fait cinq ans d’études. L’idéal sera de trouver en rentrant un travail intéressant ET bien rémunéré – si ce n’est pas trop demandé !

*Précision par rapport au titre, le boomerang est un instrument qui a été créé par les aborigènes. Normal que l’effet soit ici plus rapide qu’ailleurs !

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Le droit à la déconnexion

août 25, 2018 by Clémence 6 commentaires

Bilan de mi-parcours – trois mois en Australie

Il faut croire que l’on est conçu pour s’habituer à tout. Cela résume les trois premiers mois que nous venons de passer dans le désert australien. Hormis ma famille, mes amis et mon Benoit tristement quasiment rien ne me manque. Je pensais qu’au moins la simple pensée de la nourriture française allait rapidement torturer mon estomac. Mais non ; je peux penser à un croissant (au beurre) voire même à une raclette sans douleur… Je devais sans doute être mentalement plus préparée pour l’isolement que je ne le croyais. Ma sœur est un « être plus sociable » que moi… et nous avons tendance à vivre certaines choses différemment ; quand je trouve le silence du désert australien apaisant, propice à la méditation et à la déconnexion elle préfère au contraire aller se promener avec sa musique et chanter à tue-tête – puisque l’on ne dérange personne !

En trois mois voici une sélection des choses que j’ai apprises en étant en Australie et principalement dans le bush.

« GASTRONOMIE »

  • Les spaghettis existent en boite… et c’est très mauvais.
  • Quand un australien prend un café, cela veut dire implicitement « avec du lait » (oubliez l’espresso).
  • Le kangourou se mange, les fourmis (notamment la variété des Mula Ants) et le crocodile aussi. Ne me demandez pas leurs goûts, je ne veux pas le savoir.
  • Le barbecue est au gaz, avant de faire cuire de la viande ils utilisent un spray d’huile – quand on mange un steak j’ai l’impression qu’on l’a fait cuire à la poêle. Aucun intérêt !
  • Si vous venez en Australie méfiez-vous du thon. S’il n’est pas précisé sur la boîte « dolphin friendly » cela veut dire qu’il y a potentiellement du dauphin dans ce que vous mangez… dans le doute j’ai fait une croix dessus.
  • Le « gravy » se consomme par litres. Il s’agit d’une sauce généralement industrielle, faussement mijotée, marron, épaisse et très salée qui est versée sur de la viande et/ou des frites– baptisées « hot chips ». Ici les french fries n’existent pas – c’est un terme américain.

Chicken, chips & gravy

  • Si vous commandez un burger avec la mention « with the lot » attendez-vous à avoir de la betterave et de l’ananas dedans. Cela me fait penser au « fourre-z’y-tout » de la série Fais pas-ci fais pas ça.

CULTURE

  • L’art aborigène relève presque du langage. Au premier abord leurs peintures peuvent juste paraître jolies. Quand on s’y intéresse elles sont en fait chargées de significations voire de poésie et racontent une histoire.

Araluen Cultural Precinct, Alice Springs

  • Les informations à la télévision sont très majoritairement portées sur des faits divers. On est loin d’Arte et de France Inter !
  • Pour le langage, je vous conseille de lire mon article : « Hey! How ya doin’ mate ou l’anglais à la sauce australienne… ». L’australien se distingue de l’anglais britannique ou américain par sa multitude d’expressions très imagées utilisées qu’ici. Leur slang est très riche.

MODE DE VIE

  • Les gens se marient, ont des enfants et divorcent très tôt – enfin plus tôt que chez nous.
  • Le rot est une institution. Il faudrait leur préciser le jour où ils quittent leur pays-continent que ce n’est pas comme ça partout… surtout s’ils ont la bonne idée de faire un tour au Japon !
  • Si on arrive à faire abstraction du rot… la galanterie est aussi une particularité d’ici.
  • Le port de la casquette est également une institution.
  • La bière se boit comme du petit lait. Elle ne se déguste pas, elle s’enchaîne.
  • La très grande majorité des clients aborigènes que l’on reçoit se déplace pieds nus ou en chaussette.
  • Les australiens semblent travailler une grande partie de leur vie et voyager d’abord dans leur propre pays quand ils le peuvent.
  • Ici, travailler sur un chantier, être chauffeur routier ou encore travailler dans une mine c’est jackpot ! (Certains gagnent 3 000 dollars par semaine…)
  • Les cowboys existent ! Au-delà du fait qu’ils élèvent réellement des vaches, ils portent bien le fameux chapeau délavé, un jean usé et semblent pour certains avoir été roulés dans la poussière rouge du bush – avant d’entrer dans la roadhouse.
  • Les camions peuvent ressembler à des trains et sont alors nommés « road train » ; ils peuvent avoir jusqu’à trois remorques !

Road Train sur la Tanami Track

  • Les feux d’artifices « maison » allumés par des particuliers sont autorisés une fois par an et les australiens en raffolent – je ne parviens pas à trouver un équivalent chez nous de quelque chose qui nous met tous unanimement en joie.
  • Il existe ici des produits douche vegan. J’ai du mal à comprendre le concept…
  • Les règles marketing sont très variables d’un pays à un autre et je doute que certains produits soient importables en France et aussi prisés qu’ici. Je vous laisse faire la traduction des noms poétiques des bonbons ci-dessous.

Les bonbons préférés d’ici

 

  • Si vous en avez l’occasion, regardez un match de football australien. Je n’ai pas encore compris toutes les règles, on dirait que tous les coups sont permis… mais la tenue des joueurs nous a fait beaucoup rire ; on dirait des géants musclés en mini shorts.

QUOTIDIEN

  • La vie en communauté demande une certaine adaptation. Il faut apprendre à faire avec le tempérament de chacun. On est plutôt bien tombé (ça c’est au cas où un collègue traduirait mon article). Notre équipe est petite et a beaucoup évolué depuis notre arrivée. En ce moment elle est composée de deux Néo zélandais, quatre australiens et nous. En réalité ce n’est pas l’isolement qui est dur à supporter mais bien la vie en communauté.
  • Les températures font le grand écart dans le désert. La nuit, elles peuvent descendre à zéro – on doit mettre le chauffage et en journée il peut faire 29 degrés – on souhaiterait avoir la climatisation.
  • Si vous vous demandez comment j’utilise mon temps dans le bush, je vous propose de lire mon article « que faire en jour off dans le désert australien ? »
  • La vision que l’on porte sur les choses évolue. Au début, quand nous sommes arrivées à la roadhouse je ne pensais jamais m’asseoir où que ce soit à l’extérieur. J’avais l’impression qu’un insecte énorme allait surgir de sous ma chaise… finalement on y mange tous les jours et le pire c’est qu’on ne vérifie même pas (enfin plus) si Maïtika est dans le coin !
  • L’isolement n’est pas pesant. Il est parfois contraignant quand on a besoin de quelque chose de matériel (il faut alors faire une commande en ligne et dans le meilleur des cas attendre que le produit arrive avec le camion qui livre la roadhouse une fois par semaine). Sinon les colis mettent trois semaines à arriver depuis la France.

http://sweettrotteuse.fr/wp-content/uploads/2018/08/VID-20180807-WA0006.mp4

Effet de la réception d’un colis dans le désert – le jour de mon anniversaire en plus

ENVIRONNEMENT

  • Un nuage est ici un événement. Le ciel fait rarement preuve d’imagination, il reste d’un bleu pur impressionnant sept jours sur sept – et on ne s’en plaint pas.
  • Il y a des mines d’or en Australie !
  • L’air est sans doute un des plus purs que l’on puisse respirer. Les odeurs sont ainsi perçues avec beaucoup de puissance. On a découvert que même les produits dits « sans odeur » en ont une ici.
  • J’ai appris récemment qu’il y a des plages en Australie où il ne faut pas se baigner. Ca, on le savait me direz-vous ; Mais… il y a aussi des plages au nord du pays où il vaut mieux éviter de bronzer… en plus du soleil, il y a des alligators ! Aussi à l’aise dans l’eau que sur terre… le paradis !
  • Les kangourous ne sont pas si nombreux que ça autour de nous où alors très timides… J’ai dû attendre quasiment deux mois pour en voir un ! C’était un scoop. Mais j’étais heureuse, c’est très mignon comme animal.

Premier kangourou, Alice Springs

  • Le « chant » des oiseaux peut être insupportable. Même au bout de trois mois, je n’arrive pas à m’y faire. En France on dirait qu’on a eu la meilleure sélection – sans le savoir.
  • Le soleil est dangereux mais rares sont les personnes qui portent de la crème solaire. J’ai l’impression qu’on est plus conscient en France de la dangerosité du soleil australien que les australiens eux même. Les problèmes de peaux sont un fléau…
  • La voie lactée est impressionnante. En ce mois d’août j’ai eu plaisir à observer de nombreuses étoiles filantes. Pour cela il faut accepter de plonger dans une nuit noire complète. La terre semble s’arrêter derrière les derniers buissons encore éclairés par les lumières du site. Nous pouvons en plus observer des étoiles uniquement visibles depuis l’hémisphère sud telle que la Croix du Sud (qui permet de repérer le pôle sud céleste depuis ce côté de la planète). La Grande et la Petite Ours ne sont en revanche pas observables ici et après vérification, on ne voit pas non plus la Lune dans le même sens qu’en France ! C’est dans ce genre de situation que l’on réalise à quel point nous sommes loin…

En trois mois nous avons donc eu l’occasion de voir et de comprendre pas mal de choses. De chambouler notre quotidien pour un autre assez sommaire mais très enrichissant.
Globalement, je me dis souvent : « heureusement que nous sommes deux ! »…

N’hésitez pas à laisser votre commentaire ; ça se passe un peu plus bas 🙂

 

Couleurs au coucher de soleil

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Que faire en jour off dans le désert australien ?

juin 26, 2018 by Clémence 2 commentaires

Nous travaillons certes, mais nous avons droit à un jour de repos par semaine. Petite parenthèse détente aujourd’hui en abordant les « loisirs » d’ici… vaste programme !

Chap 3 – Les loisirs

Petites blagues quand on est de repos : « Profite bien de la plage ! » ; « Je vais me faire un ciné » ; « Bon shopping ! » ; « je vais regarder une série sur Netflix ! » ; « C’est rapide ici la connexion, il y a la fibre ? »…

« Another great day in paradise! »

Bref, comme vous pouvez l’imaginer, le nombre d’activités se réduit ici comme peau de chagrin ; surtout quand on passe de Paris au bush ! Attention, je ne m’en plains pas, c’est aussi cela que nous recherchions – et on est gâté…

La transition a été relativement difficile au début. Il fallait trouver son rythme. Je pense d’ailleurs que nous sommes encore en plein dedans car cela ne fait qu’une vingtaine de jours que nous sommes dans le désert. Généralement il faut compter trois mois pour réellement se faire à un nouveau rythme (c’est ce que j’ai pu constater de mes expériences précédentes à l’étranger et/ou au travail).

L’objectif est en fait de trouver un équilibre. Mon premier jour off a été à l’opposé de ce que devrait être un jour de repos… j’avais le sentiment qu’il n’y avait absolument rien à faire. C’était déplorable. J’avais juste du temps, beaucoup trop de temps. C’est en fait un luxe que j’essaye à présent d’utiliser à bon escient.

Un premier élément permet de profiter de la journée : il fait invariablement très beau ! Pas d’excuse pour partir s’aérer la tête.  La principale marche consiste à aller jusqu’au bout de la piste de décollage de la roadhouse. Il faut compter environ trente minutes aller-retour. Cette piste de décollage est comme une très grande route de terre rouge qui s’enfonce dans le bush. En fonction de l’humeur mieux vaut y aller avec ou sans musique. Choisir l’option « sans » c’est faire le choix du silence. Un silence absolu ! Cela peut être perçu comme reposant ou angoissant…

Il est également possible de faire du vélo sur cette même piste et de faire le tour du domaine – qui est immense. Les VTT ont du vécu. La terre sablonneuse y est sans doute pour quelque chose… avec ma sœur lorsque nous sommes parties faire un tour ensemble, je me suis aperçue que le mien restait bloqué à la vitesse la plus dure – la promenade était très sportive malgré le côté plat du bush… et ma sœur a fini par dérailler après des bruits bizarres qui auraient sans doute dû nous interpeler… Une super balade !

La piste étant initialement conçue pour les avions, j’ai pu observer le décollage de plusieurs engins ; précisément le genre dans lequel on ne souhaite pas s’aventurer… un jour j’ai suivi le décollage de trois couples qui avaient eux-mêmes construit leur avion ! On aurait dit trois gros jouets. De vrais petits bijoux. Le désert vu du ciel doit sans doute être mémorable, mais quand j’ai vu qu’ils étaient à quatre pour tirer physiquement leur avion et le mettre dans la bonne position je les ai moins enviés… la vision du bush vu du ciel attendra encore quelques mois, & that’s ok !

 

J’avais eu la bonne idée de ramener ma corde à sauter pour faire régulièrement du sport. Cet objet est d’ailleurs très pratique car on peut en faire vraiment n’importe où. Elle n’impose pas beaucoup de contrainte. J’en fais régulièrement en France et j’en faisais encore plus ici, au point que l’usure a fini par me la couper en deux… Imaginez le désarroi…  En temps normal, j’aurais juste filé chez décathlon. Le problème aurait été réglé dans la journée. Ici la solution est Amazon. Elle devrait normalement arriver dans un mois… Quand le colis arrivera cela sera sans doute comme en colo quand nous recevions le colis tant attendu et plein de bonbons de nos parents ! J’ai demandé en attendant à la roadhouse s’ils avaient quelque chose pour la réparer, mais le résultat ressemble à une blague…

Broderie, Littlegatou

Ma sœur, Agathe, s’occupe en faisant de la broderie. Elle en fait tellement qu’elle commence à manquer de place sur ses vêtements ! Cela me fait penser à des tatouages. Si vous souhaitez voir ses créations : Littlegatou !

L’observation de notre environnement fait partie aussi de nos loisirs. Comme je vous l’avais dit précédemment avec la beauté des levers et des couchers de soleil, l’observation de la voie lactée comme on ne l’avait jamais vu. La façon dont se comportent les oiseaux ; les sons, les odeurs, même les goûts… les sens sont démultipliés ici ; surtout quand quelque chose de nouveau se présente.

La rédaction de ce blog est également un de mes loisirs principaux et préférés. J’ai finalement pas mal de chose à partager de ce quotidien plutôt simple mais « extraordinaire » par l’improbabilité des moments que nous vivons ici – quels qu’ils soient.

Vous ne trouvez pas que ça ressemble à L’île-de-France ?

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Dans la peau de Gilbert Grape

juin 21, 2018 by Clémence Pas de commentaire

Je vous propose maintenant de découvrir notre travail ; les démarches que nous avons fait pour l’obtenir (en seulement quatre jours) et les particularités de notre quotidien au sein d’une roadhouse dans le bush australien.

Chap 2 – Le travail

Travailler était la principale raison de venir en Australie. Travailler et économiser. Une amie a fait cette expérience en 2017 au sein d’une roadhouse dans le désert et m’a convaincu de tenter également l’aventure. Ce type de site a pour caractéristique d’être très isolé et d’avoir une offre diversifiée, comme « une oasis dans le désert ». Le côté isolé permet de réduire les dépenses et accessoirement d’apprendre à faire, avec beaucoup moins que d’habitude… oubliez le ciné, les restos, le théâtre, le shopping et le croissant du dimanche matin…

Première étape : CV et lettre de motivation en anglais

Nous l’avions fait avant notre départ (merci pour les précieux conseils et la relecture de Fatou et d’Hélène). Le format du CV doit être plus détaillé qu’en France et peut se présenter sous plusieurs pages. La lettre de motivation est également sous un autre format et nous avions fait une lettre commune pour nos deux candidatures. Comme un lot qui se complète bien…

Deuxième étape : Candidater en Australie

Pour cela, nous avons attendu d’être sur place, en Australie. Nous avons commencé par regarder les offres en ligne depuis Sydney. Sur certains sites il est possible de voir combien de personnes ont déjà vu l’offre et combien ont déjà postulé. Cela m’a légèrement angoissé de voir le nombre de candidats qui avaient envoyé leur dossier en l’espace de quelques heures. Donc rapidement : changement de technique ! J’ai  fait une liste de toutes les roadhouses du Northern Territory (car c’est dans cette zone géographique que la saison commençait au mois de mai). Je les ai appelé une par une. Ils étaient globalement aimables et souvent avec un accent improbable. Quelques-unes m’ont conseillé d’envoyer un email.

En seulement quatre jours nous avons trouvé notre roadhouse ! On a même dû choisir entre deux endroits ! L’autre était un cinq étoiles dans le désert mais avec une rémunération moins intéressante.

Troisième étape : Travailler en Australie

Tilmouth Well Roadhouse

Nous travaillons à présent dans une roadhouse du Northern Territory, à deux heures de route d’Alice Springs. Le site comprend une boutique, un restaurant, un bar, un motel, un camping, une station essence, une piscine, une piste de décollage/atterrissage et un espace pour le barbecue (c’est sacré ici).

Je travaille principalement en boutique qui fait également office de réception. Mon travail consiste donc à accueillir les clients qui souhaitent séjourner sur place ; surtout des personnes qui veulent prendre leur temps en vacances. Nous sommes situés sur la Tanami Track, un « raccourci » de 800 kilomètres. Cette route permet de traverser l’Australie dans la diagonale depuis Alice Springs… On a souvent des appels pour connaître l’état actuel de la route… vu qu’elle est en terre sur une distance ahurissante, son état varie en fonction de la météo… la plupart de nos petites voitures « made in France » ne tiendraient pas longtemps la route ici…

Piscine Tilmouth Well

La majorité de nos clients sont des aborigènes. Ils vivent dans des réserves alentours et font parfois une heure de route (voire plus) pour venir faire leurs courses… J’ai ainsi découvert une facette du fonctionnement du système australien ; l’Etat verse à ces populations une rémunération sur une carte nommée « Basic Card » leur permettant d’acheter tout ce qu’ils souhaitent à l’exception d’alcool, de cigarettes et de cartes de jeux (pour éviter les jeux d’argent). Cela fera l’objet d’un autre article…

La seconde partie de notre clientèle est faîte de travailleurs. Ils construisent actuellement une pipeline de gaz sur des distances immenses et séjournent plusieurs mois, le temps des travaux, dans notre roadhouse.

Notre clientèle est donc assez diverse entre les retraités voyageant tranquillement en camping-car ou en avion privé autour de l’Australie, des aborigènes venant faire leurs courses et des ouvriers pour qui le site est – comme pour nous – une seconde maison le temps de quelques mois.

Pour ce qui est du titre de l’article, Gilbert Grape est un de mes films préférés. Une belle histoire avec pour personnages principaux Leonardo Dicaprio et Johnny Depp travaillant justement dans une petite épicerie située dans un bled américain isolé…

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Retour au temps de l’enfance

juin 16, 2018 by Clémence 4 commentaires
Le point sur la carte, c’est la où nous sommes actuellement…

Le temps de l’enfance. Celui du dimanche matin ; quand tu étais réveillée mais que tu attendais que tout le monde le soit aussi pour que la journée commence enfin. Souvent ma solution était de préparer un gâteau (invariablement un gâteau au yaourt… j’étais petite) la douce odeur finissait par avoir l’effet escompter sur ma famille : tout le monde debout !

Ici, dans le bush australien, je retrouve cette sensation. Un temps qui passe lentement… qu’il y ait du monde ou pas… en jour off ou pas… Heureusement, comme dirait Stromae – enfin « Paul » – « Mais chez moi il fait beau ! »… sinon ça ferait beaucoup !

Notre quotidien est fait de plusieurs caractéristiques que je vous propose de découvrir au file de différents articles. Je vous parlerai d’abord de notre environnement, puis de notre travail et de la vie en communauté et enfin de nos activités.

Chap 1 – L’environnement :

Sur la porte du bureau des managers

C’était ce que je redoutais le plus. Nous savoir au milieu de nulle part  – on a souvent employé cette expression mais elle prend ici tout son sens… désormais je ne verrais plus le fin fond de la Normandie ou de l’Aubrac comme « le milieu de nulle part ». J’ai tellement redouté les bestioles australiennes que j’ai fait une séance d’hypnose pour m’éviter l’arrêt cardiaque au cas où une mygale aurait la mauvaise idée de se présenter… pour l’instant je n’en ai vu qu’au musée à Sydney (dans une boite c’est pas pareil que dans sa chambre donc je ne sais pas si cette séance a été miraculeuse – j’espère ne jamais le savoir). Je peux cependant vous donner le contact de cette personne si pour vous aussi les petits bestioles ci-contre peuvent s’avérer handicapantes…

« Faites attention aux serpents. N’hésitez pas à venir me voir, quelle que soit l’heure et si par exemple vous trouvez un serpent dans votre salle de bain. »

Bref, la faune australienne a longtemps été dans mon esprit comme un gros sens interdit qui clignoterait avec marqué dessus « NO WAY ! ». Finalement, je ne peux pas être au plus près de tout ce que je déteste. Pour ce qui est de « sortir de sa zone de confort », je crois que je suis servie !

Un des automatismes consiste à vérifier avant de fermer la porte de la salle de bain (une pièce commune, située à l’extérieur et avec juste assez d’espace sous la porte pour laisser passer n’importe quoi) qu’il n’y ait pas de serpent. Une des premières choses que nous a dit notre manager dès notre arrivée était « Faites attention aux serpents. N’hésitez pas à venir me voir, quelle que soit l’heure et si par exemple vous voyez un serpent dans votre salle de bain ».

Sur le frigo de la cuisine commune

Une collègue a eu cette agréable surprise quelques semaines avant notre arrivée… Idem avant de se coucher : l’inspection générale est de rigueur…

Les principaux animaux que nous voyions sont pour l’instant moins surprenant que prévu. Il s’agit principalement d’oiseaux qui ne chantent pas ; ils crient. C’est assez particulier. Il m’est arrivée de me réveiller en sursaut à cause d’un pseudo corbeau qui avait du coffre (c’est évidemment pas les mêmes que les nôtres). Ils ont un bruit répétitif et agressif.

http://sweettrotteuse.fr/wp-content/uploads/2018/06/Vocal_0081.m4a

On a également la chance d’avoir une petite troupe de dindes d’Afrique. Cela peut paraître au premier abord exotique. Rapidement, leur son fait penser à quelqu’un qui utiliserait un outil rouillé pour faire des travaux interminables un dimanche matin, très tôt. Elles sont insupportables. Vu les espèces improbables qui existent ici, j’espère juste qu’ils ont pour habitude d’utiliser un spray super puissant dans tous les avions qui quittent ce continent pour détruire les potentiels insectes qui voudraient s’offrir des vacances hors de leur île.

http://sweettrotteuse.fr/wp-content/uploads/2018/06/Vocal-019-1.m4a

 

Outback

Notre environnement se caractérise aussi par un ciel très bleu, lumineux et sans nuage. Parfois son immensité est vertigineuse. Il offre des dégradés uniques qui donnent une impression de pureté. On est loin des pics de pollutions à répétition de Paris dès qu’il fait beau et chaud trois jours de suite… Nous profitons de levers et de couchers de soleil magnifiques et de nuits étoilées qui rythment notre quotidien. Ma sœur a une application qui permet de mettre un nom sur les constellations que nous voyons. C’est à la fois passionnant et perturbant. On a pu ainsi observer en direct que le soleil était sous nos pieds… même si on s’en doutait un peu.

N’hésitez pas à laisser un commentaire ; ça se passe un peu plus bas. 🙂

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juin 14, 2018 by Clémence Pas de commentaire

Ici le temps doit passer différemment. J’écris depuis ma chambre de 6 m2 environ. La porte est ouverte et j’entends différents oiseaux. Depuis mon lit je peux observer de jolies fleurs aux couleurs rouge/violet/rose – hard to tell. Derrière, de la pelouse et ensuite de la terre rouge. Le vent donne aux feuilles un son dans ce paysage atypique. C’est mon premier jour.

Outback, Australia

Hier, après trois heures et vingt minutes de vol depuis Sydney nous avons atterris à Alice Springs. Sur la carte, c’est la seule « ville » située dans le centre du pays. Un taxi nous mène donc à notre premier point de rendez-vous. A première vue, la ville n’est pas semblable à ce qu’on connait. Où se trouve le centre ? On me dira plus tard que c’est plutôt une « country city » ; un village ? C’est à peu près cela.

Il faudra ensuite deux heures de route pour rejoindre la roadhouse (= « oasis » dans le désert) où nous voudrions travailler pendant 6 mois (l’emploi du conditionnel est important). Cela nous aura permis de comprendre le trajet des gens qui s’y arrêtent. La route semble infinie. Une ligne droite dont la largeur permet la plupart du temps de ne laisser passer qu’une voiture. Il faut braquer à gauche sur la terre poussiéreuse et rouge quand on croise un autre véhicule. Le 4×4 est ici une nécessité.

Entre Alice Springs et Tilmouth Well

La route est si droite. Il n’y a pas un village, pas une maison, pas âme qui vive sur tout le trajet. C’est assez improbable pour nous et difficile à intégrer. Cela n’existe tout simplement pas dans notre normalité. Les propriétaires terriens détiennent des milliers d’hectares. Les troupeaux occupent des espaces gigantesques. Notre chauffeur nous dit qu’il conduit en moyenne 3 000 km par semaine ! Il fume régulièrement, écrase son mégot contre sa botte puis le laisse tomber sur son tapis – tout est très sec ici, ce serait un coup à foutre le feu ! Il n’a jamais quitté l’Australie et son premier voyage serait la Russie…

On finit par voir une antenne au loin, au bout de la ligne droite. Notre chauffeur nous dit : « vous voyez cette colonne ? C’est là votre nouvelle maison ». C’est incroyable. Je réveille Agathe, cassée par le réveil matinal, l’avion et la vision du même paysage qui défile depuis que nous avons quitté Alice Springs – voire Sydney.

Nos managers sont accueillants. On nous donne la clé de nos chambres – très sommaires ; la mienne ne ferme pas à clé mais apparemment ce sera réparé le lendemain… on fait un tour des lieux puis on s’installe respectivement dans notre chambre. Pour le diner nous avons exceptionnellement le droit de choisir quelque chose à la carte ! Les assiettes sont énormes ; il y en a pour deux !

Après avoir discuté avec quelques-uns de nos futurs collègues, on est allées se coucher. J’ai eu du mal à éteindre la lumière de peur qu’une bête se pointe. J’ai juste entendu le vent en début de soirée. Une lumière sur le matin m’a réveillé ; un lever de soleil grandiose ! Des couleurs roses magnifiques.

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Instagram post 2189987041697523131_7704559959 Homemade sweets are my favorite. When it reminds me of my childhood then it's priceless.

Testez une recette savoureuse et facile : le Mont-Blanc ! Un gâteau antillais qui associe noix de coco, citron vert, vanille, cannelle, rhum... bref, de l'exotisme dans votre assiette! :)
Recette dispo sur --> http://sweettrotteuse.fr/le-mont-blanc-de-lexotisme-dans-lassiette
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