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Océanie / Voyages

Nouvelle-Zélande : île du Sud – paysages sauvages et spectaculaires. Un voyage sensoriel dans notre bout du monde

Le bleu incroyable de ses lacs, l’austérité de ses montagnes, et des moutons ; pleins de moutons. La Nouvelle-Zélande… notre bout du monde !

En 2018, avec ma sœur et ma mère nous avions eu la chance de faire un voyage en van sur l’île du Nord. Cette fois, nous sommes parties trois semaines à la découverte de l’île du Sud. Une nouvelle fois en van. Un séjour en itinérance, en quête de découvertes et d’émerveillement. Il s’est avéré que les paysages de la partie sud de l’île du Sud ont même dépassé l’image que je m’en faisais.

Dans cet article, je vais tout d’abord vous présenter notre circuit avec un focus sur les 5 meilleures expériences du séjour, puis aborder le côté sensoriel de la destination.

Un prochain article portera sur les villes de Queenstown, Wanaka et Christchurch. Enfin, je vous partagerai les adresses testées et approuvées (ou non) ainsi que des conseils dans un dernier article pour ceux et celles qui aimeraient également découvrir ce beau pays.

Un pays à 19 000 km de la France. Le trajet : un voyage en soi

Avant le voyage, lorsqu’il a fallu prendre les billets d’avion, mon choix s’est immédiatement porté sur Emirates. Pour l’avoir déjà testée, cette compagnie aérienne s’impose comme le meilleur choix lors d’un tel trajet. Les vols se font en Airbus A380. « Un monstre » qui semble ne pas être impacté comme les autres avions par les éventuelles turbulences. Les atterrissages et décollages sont globalement plus doux et le confort optimal.

Un trajet en 3 étapes :
  • Premier vol : Paris – Dubaï (environ 7h15)
  • Deuxième vol : Dubaï – Sydney (environ 14h)
  • Troisième vol : Sydney – Christchurch (environ 3h)
Carte interactive à bord permettant de constater au cas où qu’actuellement vous êtes à 13 000 mètres d’altitude et au milieu d’un océan…

La notion de « dignité » diminue au fil des vols. Vous avez sans doute en tête l’image de ces gens que l’on croise dans de gros aéroports avec un coussin de voyage greffé autour du cou, l’impression qu’ils sont paumés et à moitié en pyjama… voilà ce à quoi vous ressemblez après plus de 25h de trajet (escales comprises) et sincèrement, cela vous est égal !

Fresque XXL dans l’aéroport de Dubaï. Vous remarquerez qu’ici même les chevaux portent des bijoux… « Welcome to Dubaï! »
De l’art de choisir sa place à bord

Lors de l’enregistrement en ligne, j’ai choisi stratégiquement mon siège en misant sur une place loin des sièges attribués aux parents avec bébé (choix TRÈS judicieux car effectivement occupés). Côté hublot pour le premier vol, histoire de voir Dubaï et sa Burj Khalifa.

Puis côté couloir durant les 14 heures de vol, afin de circuler librement. Pour le dernier tronçon (Sydney – Christchurch), je me suis levée dès qu’il a été possible de décrocher sa ceinture de sécurité, pour voir s’il y avait la possibilité de squatter un rang – possibilité qui s’est réalisée. J’ai pu m’allonger de tout mon long, sans vergogne, sur les quatre sièges de la rangée centrale. Le bonheur.

Que fait-on pendant autant d’heures dans un avion ?

Manger, boire, dormir, s’étirer et regarder des films. On perd la notion du temps. À un moment donné – qui semblait être le milieu de la nuit- les hôtesses ont distribué des boîtes individuelles avec des parts de pizza. La seule chose que j’ai demandé a été la composition de la pizza alors que la question aurait plutôt dû être : « pourquoi maintenant ?! »

Inversement, lors du dernier vol, on nous a encore distribué un repas et l’hôtesse m’a demandé ce que je souhaitais boire, ce à quoi j’ai répondu un Coca light. Elle m’a informé qu’ils n’en proposaient pas : juste du café, du thé ou du jus : c’était censé être le petit déjeuner (à cet endroit du globe…)

Après 26 heures de trajet, j’atterris à Christchuch, NZ. Température extérieure 19 degrés, temps dégagé. Ma sœur et ma mère arrivent le soir même depuis l’Australie et l’aventure commence !

Notre itinéraire : 3 semaines en van autour de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande

L’organisation du voyage en amont invite déjà à l’évasion. Et un voyage de trois semaines oblige à se renseigner sur les choses à voir, à faire en fonction de la saison et des envies de chacune.

Pour l’anecdote, avant la Nouvelle-Zélande maman a passé une semaine en Australie. Elle est donc partie de France en hiver, arrivée en Australie où c’est alors l’été, direction la Nouvelle-Zélande : c’est l’automne et retour en France, au printemps. Elle aura fait les quatre saisons en un mois.

La géographie est un élément essentiel lors du choix de l’itinéraire. L’île du Sud est très montagneuse et les routes sont donc souvent sinueuses, parfois inclinées de façon bizarre et ponctuées de ponts étroits à sens unique.

Sur la carte, aller d’un point A, à un point B semble facile et rapide. En réalité les kilomètres peuvent prendre du temps, d’autant que nous ne souhaitions pas être « dans le speed ». En partant, il a donc fallu faire des compromis.

Notre itinéraire en bref

Je reviendrai sur la plupart de ces étapes (enfin surtout celles que j’ai préféré ^^) mais en résumé, notre périple a débuté depuis Christchurch. Nous avons ensuite passé deux jours sur la paisible péninsule d’Akaroa (à environ 80 km à l’Est de Christchurch), puis avec le van nous sommes montées vers Kaikoura (célèbre pour la possibilité d’y voir des baleines).

La route s’est poursuivie vers le nord, pour découvrir Picton et les Marlborough Sounds (une réserve naturelle où certaines îles sont exclusivement dédiées à des espèces endémiques. Les plus motivés peuvent aussi y faire une randonnée sur plusieurs jours – apparemment une des plus belles de la Nouvelle-Zélande – sur la Queen Charlotte Track. Nous nous sommes contentées d’une jolie croisière).

Puis nous avons traversé l’île dans la largeur, direction Marahau pour faire une partie de l’Abel Tasman (autre rando sur le littoral, fortement conseillée dans les guides).

Notre route a continué vers la ville côtière d’Hokitika (qui se trouve sur la côte Ouest de l’île, dans une région connue pour le travail de la jade). Je dois avouer que c’est à partir de la prochaine étape que le voyage et ses paysages ont pris une nouvelle tournure. C’est devenu grandiose !

Nous avons découvert le Fox glacier par hélicoptère – j’y reviendrai… mais aussi les villes de Queenstown, Wanaka dont le cadre est assez exceptionnel et bien entendu Milford Sound (fjord), et les incroyables Lake Pukaki et Lake Tekapo.

Carte de notre itinéraire

Notre itinéraire sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande

Top 5 des meilleures expériences sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande

Raconter ces trois semaines relèverait plus d’un récit de voyage (par sa longueur) que d’un article. Je vais donc me focaliser sur les temps forts. Mais, si vous avez la moindre remarque ou question concernant la destination, une activité, l’organisation ou encore le nombre de moutons que nous avons vu, n’hésitez pas à écrire un commentaire en fin d’article. C’est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre.

Le tour en hélicoptère au-dessus du Fox Glacier

Commençons par ce moment inoubliable : un vol en hélicoptère ! Pour découvrir les sites du Fox Glacier et du Franz Josef Glacier, des tours en hélicoptère sont organisés depuis la ville de Franz Josef. Maman nous a offert cette expérience incroyable et nous avons donc eu la chance de découvrir ces sites majestueux depuis le ciel.

Lors de la réservation, il est clairement indiqué que les vols ne sont pas garantis avant le jour-j en raison des conditions météorologiques qui peuvent être très instables dans cette région. En février, soit un mois avant notre séjour, la société a pu assurer seulement 30% de ses vols à cause de la mauvaise météo… Le suspense quant à cette expérience était donc total jusqu’au matin même et à l’appel que nous devions passer avant d’y aller.

Notre interlocuteur nous informe alors que « les conditions sont idéales » ! Et en effet… grand ciel bleu à midi, heure du décollage (nous avons vraiment eu de la chance car des nuages se sont ensuite accrochés aux montagnes au fil de l’après-midi).

Prendre sa place dans un hélicoptère

La sensation de l’hélicoptère n’a rien à voir avec celle d’un avion (on s’en doutait un peu, mais maintenant on le sait : tout est beaucoup plus doux).

En tout, avec le pilote nous sommes sept. L’appareil est donc petit. Pour le choix des places, ce n’est pas à nous d’en décider : chaque passager est pesé avant le vol et nous sommes répartis en fonction. Avec maman nous avons le poids idéal ce jour-là puisque nous nous retrouvons devant ! Maman au milieu, à côté du pilote et moi à sa gauche, à côté de la porte vitrée. Face à nous, un panorama de fou qui s’offre sous nos yeux.

Les sensations en vol

Au moment du décollage, la sensation délicate de l’élévation et la beauté du paysage dès les premières minutes me mettent les larmes aux yeux… C’est juste magnifique ! J’oscille entre l’impression que cette expérience est irréelle et la conscience de la chance incroyable que nous avons de vivre cet instant : c’est le bonheur. Je suis subjuguée.


Le paysage donne l’impression de survoler le décor de Jurassic Park. Les montagnes face à nous (et sous nos pieds…) sont couvertes d’une épaisse forêt vert foncé qui parait vierge et infranchissable. Pas de route, pas de construction, pas de trace humaine : rien ! Nous survolons des crêtes qui semblent (très) proches de l’appareil et derrière lesquelles le flanc des montagnes tombent à pic.

Fox Glacier en vue !

À un moment donné, la neige apparaît au loin, sur un sommet : c’est le Fox glacier ! Nous survolons la glace figée dans un mouvement d’écoulement – comme de la lave mais couleur bleu ciel ultra pur. Puis une étendue blanche de neige avec pleins de crevasses plus ou moins profondes.

Le vol comprend un atterrissage sur le glacier – normal… Nous nous sommes donc posés en douceur sur de la neige. En descendant le décor est encore une fois improbable, et bizarrement il fait doux. Le pilote, Paul, nous répète à plusieurs reprises que les conditions sont vraiment exceptionnelles.

Le vol dure 30 minutes et c’est suffisant pour que le cerveau réalise ce qu’il se passe… la durée était parfaite. L’atterrissage nous a procuré plus de sensations physiques que les autres moments car le pilote a fait un virage un peu serré pour retourner dans son axe et sur sa mini piste en estrade, mais j’avais l’impression d’être dans une attraction à Disney : complètement inconsciente… C’est hyper fun comme sensation alors qu’il n’y a pas de rail en dessous pour assurer une quelconque sécurité. Bref, je ne peux que vous encourager à vivre cette incroyable expérience si vous prévoyez un voyage en Nouvelle-Zélande.

Glacier Helicopter
Tarif : 240 euros par personne
Durée : 30 minutes

Une journée à Milford Sound

Autre gros coup de cœur : notre journée dans la région du Fjordland, à Milford Sound.

Lors de l’organisation du séjour, plusieurs personnes connaissant la Nouvelle-Zélande nous incitent à ne pas aller à Milford Sound car jugé « trop touristique » et de plutôt miser sur une croisière à Doubtful Sound.

Lorsque nous avons voulu réserver, l’écart de prix entre les deux options était trop important (le prix étant en plus élevé à la base). Nous choisissons finalement de rester sur l’option Milford mais en faisant appel à une société proposant un service de qualité et en petit comité. L’excursion est à la journée. Un mini van est venu nous récupérer à notre camping (van oblige) depuis la ville de Te Anau. Nous sommes douze personnes (et les seules françaises).

Dans les guides et sur internet, j’avais pu lire que ce site est « magnifique quand il fait beau et spectaculaire quand il pleut ». Il a plu (version déluge) toute la nuit. Au petit matin, des nuages bas parsèment l’horizon. Ils sont nombreux sur lac de Te Anau et l’évapotranspiration est clairement visible au-dessus des forêts humides : les arbres évacuent la pluie qu’ils ont reçu toute la nuit. Les explications apprises en sciences et vie de la Terre concernant le cycle de l’eau s’illustrent ici de façon limpide…

Le spectacle est étonnant, et notre guide semble confiant en observant le ciel : « Aux fjords il devrait faire beau » (pour ma part, j’ai l’impression que ce n’est vraiment pas gagné…)

Milford Sound est magnifique quand il fait beau et spectaculaire quand il pleut.

Homer Tunnel, ou comment devenir claustro

Le trajet vers les fjords dure environ 2h (aller + 2h retour). Le parcours est grandiose. Plus on avance vers la côte Ouest, plus la hauteur des montagnes paraît vertigineuse. Le guide est très agréable et a un don pour raconter les histoires.

Rendre Milford Sound accessible par la route

À un moment du parcours, un tunnel sombre et étroit, baptisé Homer Tunnel, apparaît au pied d’une de ces énormes montagnes. Il a été ouvert en 1954 et creusé par des ouvriers qui n’étaient alors pas qualifiés dans ce genre d’infrastructure… Lors du lancement de ce chantier, la Grande dépression touche le pays et face au nombre croissant de personnes au chômage, l’Etat a voulu mobiliser des travailleurs dans ce projet.

L’idée était aussi de rendre Milford Sound accessible par la route (chose qui était donc impossible jusqu’à la moitié du XXe siècle !) Le travail a pris 19 ans ! (Le coût, les conditions météorologiques puis la participation des néo-zélandais dans la seconde guerre mondiale ont ralenti leur avancée). Ils ont commencé à la pioche puis ont poursuivi à la dynamite. La roche ici, c’est du granite !

Un tunnel à l’allure inquiétante

Honnêtement, j’aurais préféré ne pas comprendre le speech du guide à ce moment-là… On voit encore les traces de pioches dans le tunnel ! Visuellement c’est très à l’ancienne : en général, le plafond est isolé, couvert d’un revêtement… là c’est à l’état brut. D’ailleurs une cascade d’eau tombe depuis l’intérieur de la montagne, dans le tunnel, et jaillit sur le bord de la chaussée : ce n’est pas rassurant.

Le tunnel n’est pas éclairé et est à sens unique – des feux de signalisation alternent la circulation. La masse écrasante au dessus de notre tête semble palpable et oppressante. Le chauffeur conduit en plus à 30 km (enfin il respecte la vitesse indiquée…) et la traversée semble durer une éternité alors que le tunnel s’étend sur seulement 1,2 km. À la sortie j’ai l’impression d’être restée en apnée, et de pouvoir enfin reprendre mon souffle.

Nous débouchons sur un cirque – un peu comme à la Réunion. Nous sommes encerclés par une paroi rocheuse gigantesque qui forme un arc immense et majestueux.

Cirque, Milford Sound

Vous l’aurez compris, la route présente souvent en elle-même un intérêt en Nouvelle-Zélande et tout particulièrement celle-ci (en revanche, une seule route mène à Milford et le tunnel s’emprunte donc à l’aller comme au retour…^^).

My sister, sur la route pour Milford Sound

Croisière à Milford Sound

Au bout de ce parcours, une croisière dans le fjord nous attend. La pluie de la nuit a cessé pour faire place à un grand ciel bleu, cependant, elle nous a permis d’observer des centaines de cascades qui tombent depuis le sommet des fjords. Certaines ont un débit incroyable. Par endroit, des nuages sont accrochés à ces sommets et cela renforce la hauteur vertigineuse de ces roches qui semblent s’élever vers le ciel à l’infini. C’est grandiose.

Sincèrement, nous n’avons pas compris pourquoi nous avions été mis en garde de ne pas y aller. Peut être qu’à certaines périodes de l’année (l’été notamment) ce site est envahi par les touristes mais en ce début d’automne la fréquentation n’a rien de notoire. Au contraire, nous avons croisé peu de bateaux faisant également cette croisière et l’expérience s’est avérée exceptionnelle.

Cruise Milford – Boutique boat
Tarif : 85 euros par personne avec un pique-nique de qualité inclus et un petit-déjeuner en route (scones et boissons chaudes)
Durée : la journée dont 1h45 de croisière, les trajets aller – retour comprennent régulièrement des pauses + des promenades après la croisière.

Spa privatif à Queenstown

Merci à ma sœur, Agathe, qui nous offre à nouveau un moment hors du temps – à proximité de la ville de Queenstown. Nous avons profité d’un spa privatif (version bain bouillonnant) en extérieur avec une vue imprenable sur les montagnes.

Pour couronner le tout, une boisson au choix (Sauvignon blanc néo-zélandais pour ma part) et un snack (chips locales of course) sont compris. C’est un moment apaisant, convivial et encore une fois une parenthèse dorée permettant de réaliser la chance que l’on a de vivre cet instant.

Onsen Hot Pools
Plusieurs offres disponibles – voir le site ici.
Durée : 1 heure

La couleur du Lake Pukaki (et de l’eau en général)

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une expérience mais d’un choc visuel ! J’avais vu des photos sur internet en me renseignant sur la destination, mais je pensais qu’elles avaient été retravaillées !

Finalement, ce qui est incroyable c’est que même en étant face au lac Pukaki, on a besoin de vérifier les lunettes que l’on porte… Ce bleu n’est pas « normal », ce n’est pas celui que l’on a pu voir ailleurs (même dans des contrées plus ou moins lointaines type Corse, Caraïbes ou Australie) là c’est encore un nouveau niveau de beauté.

L’œil n’étant pas habitué, c’est hypnotisant et donc difficile de détacher son regard. Apparemment cette couleur s’explique par la dégradation de fines particules de roches provenant des glaciers accompagnée par la luminosité du soleil. Le résultat est incroyable. En plus de cette couleur, en arrière-plan, le majestueux Aoraki / Mont Cook surplombe ce lac glaciaire… un paysage de carte postale en live.

Lake Pukaki
Lake Tekapo

Observer les étoiles dans une eau à 38 degrés au Lake Tekapo

Pour profiter comme il se doit de notre dernière soirée ensemble en Nouvelle-Zélande, nous participons à une soirée d’observation des étoiles. La particularité de cette expérience est que la contemplation s’effectue depuis des bains chauds en extérieurs sur des hamacs flottants… c’est magique !

Dans un premier temps, nous observons au télescope et avec notre guide-astronome des étoiles à différents stades de leur vie ainsi qu’une autre galaxie ! Celle-ci prend la forme d’un autre soleil (que l’on voit évidemment en tout petit) autour duquel se déploie un amas lumineux ! Prendre conscience de ce que l’on observe est impressionnant. C’est aussi le meilleur moyen de prendre du recul…

Saviez-vous que dans l’hémisphère Sud nous ne voyons pas les mêmes étoiles que dans l’hémisphère Nord ? Pas de Grande Ourse de ce côté-ci du globe. Ici le point de repère célèbre est La Croix du Sud ; c’est elle qui indique le Nord !

Dans un second temps, on se met en maillot de bain, puis nous glissons rapidement dans l’eau. À 38 degrés, la température est idéale et nous enveloppe. On s’y sent comme dans un cocon. Déconnexion assurée… émerveillement garanti !

Tekapo Stargazing
Tarif : à partir de 70 euros par adulte (pour 15 euros de plus par personne, vous avez accès aux bains pendant la journée en réservant les deux entrées en même temps)
Durée : 1h30

Un voyage sensoriel et très dépaysant

Paysages exceptionnels : en avoir plein les yeux !

En plus de toutes les expériences que l’on peut vivre dans ce pays, la Nouvelle-Zélande marque par la beauté et la diversité de ses paysages ainsi que par sa végétation.

Au fil de notre boucle, nous avons pu constater la rapidité avec laquelle les paysages et les couleurs changent : Plaines, hautes montagnes, forêts humides où fleurissent des fougères arborescentes, forêts plantées, vignobles, vallées verdoyantes, moraine, bush, et souvent de merveilleux lacs et des rivières aux couleurs mentholées.

Notre voyage de 3 semaine en van dans l'île du Sud, en Nouvelle-Zélande.
Blue Pools
Fin de randonnée au Lake Matheson
Énorme liane, jardin botanique de Christchurch

Les routes que l’on parcourt sont souvent magnifiques. Certains tronçons obligent à passer du temps dans le van, mais les trajets constituent une partie intégrante du voyage.


Avec l’automne nous observons aussi les arbres virer progressivement vers des teintes dorées, rouges, orangers… leurs variétés et leurs tailles XXL font que l’on se sent comme immergé dans un autre monde.

Twisted Tree à Christchurch. Le tronc de l’arbre que vous voyez au milieu a pris une forme torsadé à cause du vent…

Chaque jour, le dépaysement est total et joue comme une piqûre de rappel ; à cet endroit : on est loin.

Comme une invitation à la méditation

Un appel de tous les sens

En voyage, tout est souvent fait de découvertes mais cette destination se distingue par son aspect sensoriel et expérientiel. Elle éveille tous les sens !

Une atmosphère sonore

D’un point de vue auditif, le chant des oiseaux et plus globalement le fond sonore des insectes donne une ambiance particulière à cette île, d’autant que ce sont des espèces souvent endémiques et donc de nouveaux sons pour nous.

Je vous invite à écouter ces enregistrements pour vous plonger dans cette ambiance sonore, prise dans les environs du Lake Matheson :

Nous avons été sensibles aux chants des oiseaux – surtout celui de l’adorable Piwakawaka, également baptisé Fantail du fait de sa queue en éventail.

Ce petit oiseau dodu, et qui semble avoir toujours l’air en colère du fait de ses petits sourcils blancs, est associé à des légendes maoris (tristement superstitieuses). On le retrouve souvent sur les bijoux, les souvenirs… et son chant est bien identifiable. J’ai vécu sa rencontre comme un privilège !

Vous allez le repérer grâce à sa queue en éventail

Nous l’avons vu au tout début de notre séjour, à Akaroa puis le dernier jour à Christchuch, avant de reprendre le vol. Il nous a donné l’impression de nous accueillir sur son île puis de venir nous dire au revoir à sa façon.

Saveurs du bout du monde

Par ailleurs, le côté gustatif est également un plaisir notamment si vous aimez les fruits de mer et/ou le bon vin. Mention spéciale pour les moules vertes des Marlborough et le Sauvignon Blanc de la même région.

Moule verte des Marlborough
Dégustation de vin au French Peak, à proximité d’Akaroa

Les moules sont ici de plus grande taille et leur goût raffiné ; elles se dégustent. Les portions sont donc plus réduites que nos traditionnelles marmites.

Pour le décor, la dégustation est encore meilleure face à un lac ou en bord de mer. Il peut en plus s’agir de grillades (de fruits de mer extra frais)… Le bonheur.


Marché de Riverside à Christchurch

Pour l’assaisonnement, il peut y avoir du choix.

Quand on te prévient qu’il y a du choix niveau sauces…

L’eau, une ressource naturelle omniprésente

Chose assez incroyable, à Milford Sound, à un moment donné notre guide nous a indiqué un lieu où il suffit de se baisser pour boire de l’eau extra pure, en provenance direct du glacier. Maman ne se l’est pas fait répéter deux fois…

Remplir sa gourde dans la rivière !

L’art du petit-déjeuner

Enfin, les petits-déjeuners sont souvent copieux, très bons, bien présentés, et accompagnés de supers cafés (type latte, cappuccino… ils ont le savoir-faire et les bonnes machines). Comme dans la plupart des pays anglo-saxons, il est possible de très bien manger le matin, ce qui permet ensuite de déjeuner sur le pouce le midi.

En revanche, les gâteaux et desserts en général n’étaient pas transcendants (aussi bien visuellement que gustativement).

Parfums d’une terre lointaine

La découverte se poursuit d’un point de vue olfactif. Des odeurs de miel (puissantes), de réglisse, de plantes (façon huiles essentielles), d’humidité et de terre (dans certaines forêts) agrémentent le voyage.

En fin de journée, c’est une explosion de parfums de fleurs… dans tous les cas j’ai réellement ressentie la qualité et la pureté de l’air. Comme une invitation à respirer à pleins poumons !

Toutes ces odeurs participent à la construction des souvenirs et ces parfums sont indissociables des lieux que nous avons visités.

Lake Tekapo

Ici, on ne touche pas qu’avec les yeux

Enfin, notre parcours sensoriel ne serait pas complet sans aborder « le touché ».

Avez-vous déjà touché de la laine de lamas ? Je n’ai jamais rien touché d’aussi doux ! La sensation est incroyable. Des produits (onéreux) sont vendus en laine d’alpaga. D’autres sont composés d’un mélange de laine de mérinos et de fourrure de possum apportant de la douceur (cette association est apparemment une spécificité de la Nouvelle-Zélande). Ces produits sont de qualité mais chers.

Lamas aux Lavender Farms
Et vous, que faites vous face à un lac bordé de pierres ?

La profusion de lacs et leur calme plat invite au contact des pierres et à trouver la bonne forme pour faire des ricochets. Chacun s’élance et tente dans un geste plus ou moins maîtrisé de faire glisser sa trouvaille sur ces magnifiques étendues d’eau. Pour d’autres, l’exercice peut aussi consister à se défouler et à jeter sa pierre le plus loin possible !

Dans un autre registre, une énorme quantité de bois flottés s’échoue sur les rivages ; ils prennent par endroit le format de troncs flottés. Venant de divers horizons, ils sont lissés par leurs voyages et allégés par le temps. Il est alors tentant de chercher parmi ces naufragés celui que l’on aime par sa forme et sa légèreté…

Voyager en Nouvelle-Zélande, c’est s’imprégner de toutes ces sensations. La découverte est ainsi multiple et très enrichissante.

Ce séjour permet une vraie déconnexion et invite à savourer chaque jour de nouvelles surprises. Le présent s’apprécie ici plus facilement pour ce qu’il est.

La beauté peut se trouver partout mais en Nouvelle-Zélande elle semble être omniprésente. J’éprouve ainsi une certaine reconnaissance d’avoir eu la chance de vivre ces instants précieux.

L’herbe est peut-être ici plus verte qu’ailleurs…


Deux prochains articles complèteront celui ci. L’un portera sur les villes de Queenstown, Christchurch, Wanaka et Akaroa. L’autre se concentrera sur des conseils pratiques et les adresses testées et approuvées.

Une question, un commentaire, ça se passe un peu plus bas 🙂

A propos de l auteur

Entre récits de voyages (Australie, Nouvelle-Zélande, Guadeloupe, Nouvelle-Calédonie, Japon, Floride, Irlande...) recettes sucrées, et un CAP Pâtissier obtenu en candidat libre (après avoir passé un Master), je vous propose de découvrir mes diverses expériences... avec humour !

7 Commentaires

  • Hélène
    1 mai 2024 at 19 h 06 min

    J’ai rêvé lorsque vous m’avez envoyé toutes vos magnifiques photos et de nouveau j’ai voyagé au travers de toutes ces explications, ces paysages magnifiques, ces bruits de la nature, votre émerveillement (on vous comprend 😉😉) Beaucoup de travail Clémence mais quel beau résultat 🤗🤗 un vrai bonheur ❤️ j’attends la suite avec impatience…

    Reply
    • Clémence
      1 mai 2024 at 22 h 07 min

      Coucou Hélène,
      Merci beaucoup pour ta lecture et pour ton retour très positif. 🙂
      Ça me fait plaisir de savoir que tu as aimé cet article.
      Tu nous auras en effet accompagné tout au long de notre voyage 😘🤗 à très vite !

      Reply
  • Delphine
    1 mai 2024 at 11 h 57 min

    Quel superbe récit, comme toujours !
    J’ai adoré le survol en hélico et la beauté du bleu du lac Pukaki, ce voyage sonne presque comme une retraite spirituelle invitant à la méditation dans cette immensité de paysages sauvages !
    Le spa privatif avec cette vue imprenable et l’observation des étoiles dans l’eau ont dû être des moments magiques !
    Je me demandais juste: as tu pu voir comment est obtenue la laine d’alpaga ? Dans le sens bien être animal ?
    Merci pour ces beaux articles toujours très inspirants 😘

    Reply
    • Clémence
      1 mai 2024 at 12 h 31 min

      Merci Delphine !! Ce me fait plaisir de te lire.

      C’est exactement ça : une destination propice au bien-être. On s’y sent apaisé et tellement loin de tout…

      C’est une très bonne question pour la laine d’alpaga ! Je ne sais pas du tout ce qu’il en est. Nous n’avons pas vu de site où il aurait été possible de voir comment ils procèdent (ce qui n’est sans doute pas très bon signe).

      Ils ont en tous cas une façon assez particulière de traiter les animaux. Je pensais en parler dans mon 3 article mais en gros concernant le possum ils les considèrent comme de la « peste », un nuisible qui se nourrit d’espèces endémiques (alors que c’est l’Homme qui a importé le possum sur l’île…).

      Ils les empoisonnent et mettent des pièges un peu partout. Et comme ils ont le sens des affaires… ils se servent de la fourrure de possum pour ajouter de la douceur aux vêtements en laine de mérinos.

      On a pu tristement constater leur gestion de la faune. J’y reviendrai donc prochainement 🙂

      Encore merci pour ta lecture !

      Reply
      • Delphine
        1 mai 2024 at 14 h 10 min

        Merci pour ta réponse complète, dommage qu’avec une nature si préservée les animaux subissent encore… Hâte de lire tes prochains articles ☺️

        Reply
  • Mamounia
    30 avril 2024 at 12 h 31 min

    Je viens de refaire ce magnifique voyage avec ton récit.
    Tu as touché juste au coeur 😘 comme d’habitude.
    J’attends la suite avec impatience !
    Mamounia

    Reply
    • Clémence
      30 avril 2024 at 13 h 41 min

      Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour. La suite arrive prochainement 😘

      Reply

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