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Océanie / Voyages

Nouvelle-Zélande & voyage en van : comment s’organiser ? Un séjour ponctué de faits étonnants

Focus à présent sur le côté pratique lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande ! Si vous aussi vous souhaitez un jour voir ce qu’il se passe de l’autre côté de la planète, vous avez peut être besoin de quelques conseils. D’informations pratiques qui font gagner du temps. De suggestions pour vous organiser au mieux, afin de profiter au maximum de votre temps sur place.

Je vais aussi aborder ici le concept de voyage en van et pour finir un petit listing des choses qui m’ont étonnées au cours de ce séjour…

Comment organiser un séjour en Nouvelle-Zélande ?

Pour nous organiser, nous commençons par lister chacune ce que l’on aimerait voir et faire au cours de ces trois semaines – en tenant compte du climat à la période de notre séjour.

Puis, nous nous accordons sur un itinéraire qui répond au mieux à nos attentes – tout en étant vigilantes sur les temps de route entre les étapes.

Il est parfois difficile de trouver un juste équilibre entre l’envie d’en voir le plus possible et le besoin de ralentir. Mieux vaut donc accepter dès le départ que cette destination doit faire l’objet de plusieurs séjours. C’est impossible de « tout voir » en trois semaines sur l’île du Sud.

Ma méthode pour chaque voyage, quelle que soit la destination, consiste à créer un planning via un tableau répertoriant chaque jour de la semaine. Chaque case s’enrichit des recherches effectuées et indique notamment : le temps de trajet, la destination, les choses à ne pas manquer en route, le lieu où nous dormons. Cela aide pour se repérer. Sans nous obliger pour autant, ce tableau structure le voyage et donne des options au cas où nous serions en manque d’idées (par exemple, en cas de pluie).

Où trouver les informations pour s’organiser ?

Avant de partir, nous nous aidons de guides de voyage : le Lonely Planet en l’occurrence – bien que je ne sois pas fan de ce guide, je trouve qu’il manque souvent de fond, mais le Guide du Routard n’existe pas pour cette destination. En librairie, une conseillère m’a dit que le Lonely Planet est originaire d’Océanie et que ses auteurs sont donc les plus à même de donner de bons conseils…

Nous naviguons également sur des blogs, des sites de voyage, les offices de tourisme de la destination et le site officiel néo-zélandais du DOC qui répertorie les randonnées et met régulièrement à jour les conditions d’accès aux espaces naturels.

Réserver : une nécessité sous peine de déception

Pour commencer, je souhaite insister sur un point : je ne sais pas si c’est en raison du faible nombre de prestataires, mais les activités et visites sont vites complètes. Mieux vaut tout réserver en amont !

Ce n’est pas dans nos habitudes, et encore plus quand on circule en van. L’idée étant avant tout d’être libre… mais nous constatons rapidement la nécessité de devoir se projeter un minimum…

À Kaikoura, donc au début du séjour, nous voulons faire une croisière pour voir des baleines. Nous nous y prenons la veille pour le lendemain – grave erreur… Finalement cela se transforme en randonnée (mais c’est une des plus belles que nous ayons faite).

Ce rendez-vous manqué nous sert de leçon. Dès le lendemain, nous reprenons notre itinéraire et réservons tout ce qui est réservable : emplacements de camping, visites, croisières…

Avant notre départ nous avons réservé en amont : le van, les premières nuits d’hôtel à Christchurch et Akaroa, le vol en hélicoptère au-dessus du Franz Joseph Glacier, le spa à Queenstown et l’observation des étoiles au Lake Tekapo.

Le concept de voyage en van : de la réservation à son utilisation

Lors de la réservation de notre van, un travail de recherche en ligne pour comparer les entreprises est nécessaire (un benchmark). Les prix sont très variables en fonction de l’âge du véhicule, du nombre de lits, du confort intérieur (avec par exemple une douche et/ou des toilettes à l’intérieur du van)…

Parking aux Blue Pools – Le van est un moyen de transport idéal en Nouvelle-Zélande

Waka Campa

Notre choix se porte finalement sur Waka Campa (une société néo-zélandaise), pour son bon rapport qualité/prix et grâce à ses avis positifs et unanimes. La communication avec cette entreprise se fait exclusivement par mail ou via whatsapp. Ils sont très réactifs, tout au long de l’expérience client (avant la réservation et quand nous sommes sur place).

Le concept de Waka Campa est particulier car la prise en main et la restitution du van se font de façon autonome, via un formulaire en ligne. Nous récupérons le van sur un grand parking de l’aéroport de Christchurch qui dispose d’un guichet unique pour de nombreuses sociétés – c’est ici que nous récupérons les clés.

Notre van


À la restitution, nous déposons le van (et les clés) au même endroit en remplissant à nouveau un état des lieux en ligne. Un service de navette gratuite assure la liaison depuis et vers l’aéroport.

En gros, le process prend une quinzaine de minutes car il faut faire pleins de photos du van, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur (bien plus que ce que nous aurions fait en temps normal). Finalement cette méthode assez rigoureuse permet de constater des éléments que l’on aurait sans doute pas vu en tant que client…

Je vous conseille au cas où (et cela est aussi valable lors d’une location de voiture) de faire également le tour du véhicule en le filmant. Parfois certains défauts ne se voient pas en photo mais ressortent en vidéo. Cela peut s’avérer très utile pour vous couvrir en cas de litige lors de la restitution.

Le van : confort et conduite

Niveau confort, nous disposons de deux lits doubles : l’un est prêt en permanence et se trouve dans la partie supérieure et l’autre s’aménage en repliant les sièges arrières. Au bout de quelques jours, on devient expert. Nous avons également de vraies toilettes et un coin cuisine avec un petit frigo, un évier et une plaque à gaz. Des espaces sont optimisés pour que tout soit calé et rangé.



Tout est compris : la literie, la vaisselle, un petit chauffage d’appoint. Nous avons même des transats et une table pliante pour s’installer et profiter n’importe où !

Notre van est catégorisé « self contained ». Cela signifie qu’il est autonome et nous autorise à nous garer dans tous les campings (même ceux qui ne disposent pas de sanitaires). Cela nous accorde plus de liberté. Sans ce label, l’accès du véhicule est restreint sur certaines aires.

Le seul bémol est que le GPS disponible dans le van (que nous n’avions pas demandé) est resté inutilisable car tout est écrit en japonais ! Même Google traduction n’a pas été d’une grande aide.

Heureusement « off » est international… nous avons compris comment l’éteindre

Les portables suffisent cependant aujourd’hui pour s’orienter n’importe où. En complément, une carte détaillée des routes peut aussi s’avérer pratique – une personne sachant la lire également… Au-delà du côté pratique de cette carte, c’est agréable de savoir se situer et de pouvoir tracer avec son doigt l’itinéraire parcouru.

Google Maps est très pratique mais ne propose pas d’itinéraire bis invitant à la bifurcation. Si j’avais été le chauffeur officiel au cours de ce séjour, nous nous serions arrêtées partout !

Et côté téléphonie

Pour celles et ceux qui sont abonnés chez Free, les appels, sms… sont en illimité vers et depuis la Nouvelle-Zélande. (Mon forfait est celui à 19,90 euros). De plus, le forfait internet proposé est très bien. C’est grâce à ces gigas que nous nous sommes orientées tout le long. Sinon, l’achat d’une carte SIM en ligne est une solution.

Dans tous les cas, je vous conseille de vous renseigner en amont auprès de votre opérateur pour connaître votre offre en NZ.

Banque, assurance & « pouvoir d’achat »

La monnaie est ici le dollar néo-zélandais. Niveau conversion, 1 euro = 1,60 $ NZ. (Ce taux semble assez stable).

Sur le coup, tout paraît donc plutôt cher. En convertissant, on s’aperçoit souvent que c’est finalement aussi cher que chez nous… Globalement, la Nouvelle-Zélande n’est pas une destination « abordable ». Mais je trouve que les prix sont justifiés. Les services, produits, expériences… sont de qualité et à la hauteur de leur prix. Nous n’avons pas l’impression d’être pigeonnées.

Concernant la monnaie en voyage, chacun a ses préférences : changer de l’argent avant de partir (dans ce cas, pensez à comparer en ligne les différents bureaux de change afin de vous rendre dans celui proposant la meilleure offre – à Paris, c’est souvent celui à proximité de Gare de l’Est), retirer sur place mais avec des frais…

Comme pour la téléphonie, je me suis renseignée auprès de ma banque pour connaître leur offre. Je vous invite à faire de même.

Chez LCL, avec la carte Premier, il est possible de s’engager pendant un mois (minimum) via leur appli. L’option se nomme LCL CityExplorer. C’est évidemment payant (15 euros par mois) mais permet de réduire les frais sur place (elle donne notamment droit à 5 retraits gratuits). Avec ce système on évite les mauvaises surprises.

Enfin, si vous avez une « carte gold » vérifiez l’assurance dont vous disposez quand vous voyagez. Et si vous avez plusieurs cartes, pensez à privilégier celle-ci lors de la réservation des vols et du véhicule. Elle peut couvrir jusqu’à 12 000 euros…

Côté papier : un visa est-il nécessaire pour aller en Nouvelle-Zélande ?

En tant que français, la démarche est très facile et rapide. Tout se fait en ligne et en anglais. Si votre séjour dure moins de trois mois, son coût est minime : 7 euros sur le site officiel ou 5 euros en téléchargeant leur appli. Lors de la démarche, une taxe de 19 euros pour la préservation de l’environnement est également à verser. Le nom du visa est le NZeTA (il en existe des différents en fonction de la durée et/ou de la raison du séjour et de la nationalité de la personne qui voyage).

Conseil : Soyez vigilant quant au site où vous faites la démarche. Il doit s’agir du site officiel du gouvernement. Certaines entreprises profitent du côté non intuitif des sites officiels. Elles jouent les tiers en faisant la démarche pour nous mais facturent ce service à un tarif élevé alors que la démarche est simple et abordable

Côté conduite : Choses à savoir avant de partir

Un permis international ou la traduction de votre permis français par un traducteur assermenté et reconnu par l’état néo-zélandais est nécessaire pour conduire en Nouvelle-Zélande.

Pour ma part, le délais indiqué en ligne pour obtenir un permis international (six mois…) m’oblige à faire traduire le document. La démarche en ligne est rapide et l’avantage est qu’une fois traduit le document reste valable sans limite de validité.

Petit rappel : ici la conduite est « inversée » et les ronds points se prennent bien « à l’envers » donc à gauche… comme en Australie ou en Irlande.

Les campings en Nouvelle-Zélande

Lors de notre premier séjour, en 2018, nous avions choisi une version bien plus roots de voyager que cette fois. Nous n’avions pas réservé un seul camping et la plupart étaient gratuits et sans équipement particulier. Cela nous convenait mais avec du recul c’était un peu à l’arrache.

D’ailleurs on ne s’était tellement pas renseigné sur le fonctionnement du stationnement en van que nous avions failli avoir une amende dès notre première nuit (suite à la dénonciation de quelqu’un dans le voisinage)… #boulets

Nous étions arrivées de nuit sur une aire qui – après une très brève vérification – nous semblait idéale. Au réveil, un monsieur type Ranger a débarqué pour frapper à notre porte en nous signalant que le stationnement était à cet endroit interdit. De minuscules panneaux à raz du sol (comme ceux interdisant de marcher sur la pelouse dans les parcs) étaient en effet présents. Il nous a donné une amende tout en nous informant (vu nos explications de touristes) de la procédure à suivre en ligne pour contester ces frais. Nous avons suivi la procédure et l’amende a été retirée.

Les chaînes de camping Top 10 & Holiday Park

Cette fois, nous avons joué la sécurité et misé sur plus de confort, en réservant nos emplacements en amont dans des campings bien équipés et donc payants (mais le prix reste raisonnable).

L’avantage des chaînes Top 10 et Holiday Park est qu’elles garantissent un certain niveau de confort, de propreté et des prestations de qualité.

Le camping version Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, nous avons choisi des sites où l’esprit du camping reste un entre-deux : ni la version ultra roots avec tentes et toilettes sèches, ni la version 2.0 que l’on voit dans certaines émissions TV en France, avec des piscines XXL (mais malgré tout bondées) et des bungalows au prix d’une location de vacances dans le sud en plein mois de juillet…

Là, c’est exactement ce que nous voulions.

Leur emplacement est souvent idéal. Ils proposent tous des équipements de type cuisine partagée, laverie, espace de repos (avec parfois baby foot, table de Ping Pong, petite aire de jeux pour les enfants, une piscine (de taille « normale » …) les espaces sont biens entretenus.

Les campings du DOC

Le DOC, Department of Conservation, propose un site très utile qui répertorie notamment des campings. Nous ne l’utilisons finalement pas pour réserver, mais j’ai navigué dessus lors de l’organisation.

Les campings semblent globalement se trouver dans de beaux espaces naturels. Le tarif est très abordable voire gratuit. Un pass (qui fonctionne par personne, et non pour l’ensemble du véhicule) permet de bénéficier d’un tarif encore plus avantageux. Encore une fois, il est conseillé de réserver en amont. Pour le coup, ce type de camping relève de la version « basique » mais selon moi, bien plus authentique.

Et qu’en est-il des insectes et de la faune en général ?

Ce pays a beau être relativement proche de l’Australie. Cela n’a RIEN à voir ! Pas d’araignée géante, de serpent venimeux, ni de méduses tueuses microscopiques…

Bref, pas besoin de vérifier sous sa chaise avant de s’installer !

En revanche, la quantité de bourdons et d’abeilles est étonnante ! C’est rassurant de voir qu’il existe des coins dans le monde où ils sont encore respectés et où ils vivent en nombre.

Au paradis des sandflies

En revanche : méfiez-vous des sandflies ! Ce sont de tous petits moucherons que l’on trouve plutôt dans les environs de certains lacs ou de rivières et qui piquent. Ce petit insecte charmant a tendance à s’acharner. Il ne se contente pas d’une piqûre : c’est en rafale ! Ensuite, ça brûle. Puis ça cicatrise mal si on a beaucoup gratté.

Je vous conseille d’acheter sur place, en pharmacie, un répulsif (la marque Bushman est très bien, on l’a trouve aussi en Australie – c’est plutôt bon signe en matière d’insecticide).

Les faits étonnants

Pour terminer, je souhaite vous faire un petit listing des choses qui m’ont étonnées lors de ce séjour (je vous préviens c’est un mélange assez hétéroclite…).

La qualité des routes

Je suis étonnée de constater que partout où nous allons, les routes sont extrêmement bien entretenues. Nous tombons régulièrement sur des panneaux indiquant « temporary ». Cela signifie travaux en cours (et route dont la circulation est temporairement modifiée via un feu alterné).

Généralement un homme attend au niveau de ce feu posé au milieu de nulle part, avec un talkie-walkie. En fonction du lieu, le poste semble plus ou moins enviable. Quand le feu passe au vert, il salue les voitures qui passent d’un léger signe de tête, et tout le monde est content d’enfin pouvoir avancer et de saluer à son tour le monsieur.

« gravel roads »

En revanche il est aussi possible de s’aventurer sur des routes ultras secondaires – appelées « gravel road » (routes non bitumées). Celles-ci ne sont pas recommandées quand on circule en van… mieux vaut avoir un 4×4.

Nous sommes contraint de le faire en raison d’une route fermée suite à un accident. Ce jour-là, un policier s’est positionné au carrefour de deux routes, face au Lake Pukaki. Il informe les voitures une à une de l’impossibilité de poursuivre leur chemin et du choix à faire. Soit revenir en arrière et faire un détour de quatre heures. Soit attendre jusqu’à 19h sur le parking jouxtant cette route (il est alors 13h. Nous avons déjà roulé quasiment trois heures et nous sommes censées être à 30 minutes de notre arrivée).

Gravel road

Le policier est posté en plein cagnard. Il est seul pour répéter cette information à une fil de voitures qui ne fait que s’allonger. Son ton nous a clairement fait comprendre qu’on devait choisir et vite.

Se confronter à la réalité

La situation est en opposition totale avec le cadre idyllique dans lequel nous sommes. Nous apprenons dans la soirée que deux motards sont morts sur cette route. C’est étrange voire même absurde comme réflexion mais dans ma tête, le cadre était si beau que l’idée de cette accident mortel semblait impossible. On ne meurt pas dans un tel décor.

Lake Pukaki, Aoraki/Mount Cook

Nous faisons d’abord le choix de stationner sur le parking et grâce aux échanges de maman avec d’autres personnes dans la même situation il s’avère qu’une troisième option est possible : la gravel road… Agathe se lance et joue donc les pilotes. La circulation sur cette piste forme un nuage de poussière blanche, réduisant la visibilité pour conduire. Dans le van, tout tremble.

Nous longeons le Lake Pukaki sur quasiment toute sa longueur. Ensuite le décor semble relever d’une autre planète – la végétation devient sèche. Le sol quasi aride. Au bout d’une quarantaine de minutes nous retrouvons la route principale.
Bref, quand cela est possible : évitez les gravel roads.

La vie au camping

Dans un tout autre registre, je suis étonnée de constater la façon dont les néo-zélandais (et apparemment les australiens aussi) font la vaisselle. Cet acte simple n’induit pas une technique universelle.

Dans les cuisines partagées (en camping) un espace est souvent dédié aux éviers. On se retrouve à faire la vaisselle côte à côte. C’est ainsi que j’ai pu constater qu’une étape qui me semble clé était systématiquement zappée par mes voisins : celle du rinçage ! Leur technique : boucher et remplir l’évier d’une eau savonneuse. Faire tremper puis frotter la vaisselle, égoutter et sécher. That’s it ! Disons que « c’est une autre culture ».

Comment nomme t’on la non frilosité ?

Restons aux côtés des néo-zélandais ; alors que nous portions chacune environ quatre épaisseurs de vêtements (dont une polaire et un coupe vent), une grande majorité de la population était en T-shirt et en short. Il peut certes faire froid l’hiver, mais tout dépend de leur région d’origine. Dans le nord, c’est aussi doux que chez nous…

Leur version de la préservation de la faune

Lors des visites guidées auxquelles nous participons, nous constatons la radicalité de leurs méthodes et la diversité des erreurs commises par l’Homme.

C’est à chaque fois la même histoire : Quelqu’un a un jour eu la « bonne idée » d’importer sur l’île une espèce qui n’existait pas (souvent pour en tirer profit). Celle-ci se sent très bien dans son nouvel environnement, se multiplie et se nourrit d’espèces endémiques. On s’aperçoit alors, quelques années plus tard que c’était peut être une erreur.

C’est le cas du possum. Aujourd’hui une politique d’extermination de cet animal – qui n’a rien demandé – est menée à grande échelle. Ils sont empoisonnés via des pièges que l’on constate dans toutes les zones naturelles . Beaucoup finissent écrasés sur la route – c’est une hécatombe.

Le profit étant apparemment toujours moteur d’inventivité, les néo-zélandais ont été novateurs en décidant d’utiliser la fourrure des possums capturés. Aujourd’hui, de nombreuses boutiques proposent des pulls, gilets, bonnets… Ces produits allient (assez fièrement) la laine de possum à celle du mérinos – sous prétexte que grâce à cette fourrure : « c’est plus doux »…

L’élevage de biches

Continuons avec le côté choquant de leurs méthodes… Au cours de ces trois semaines nous avons régulièrement observé en bord de route des champs occupés non par des vaches mais par des biches – par centaines. C’est encore une fois lors d’une visite guidée que nous apprenons l’origine de ces élevages. Cette espèce n’était pas présente en Nouvelle-Zélande. Un homme a eu l’idée de l’importer. Elles se sont reproduites en nombre et cela a fini par être jugé problématique.

Afin d’enrayer le problème, ils ont décidé de les tuer par hélicoptère – car apparemment les zones dans lesquelles elles vivaient étaient difficilement accessibles pour une chasse dite « traditionnelle ». Deux entreprises se partageaient le marché et les hélicoptères étaient quasiment exclusivement dédiés à cette mission.

Un commerce s’est développé et les néo-zélandais sont devenus friands de cette viande. Mais l’extermination était telle qu’il n’y en avait plus assez à chasser pour répondre à cette demande. Ils ont donc fini par en faire des élevages.

Comble du paradoxe, lors d’une croisière dans les Marlorough Sounds, au nord de l’île du Sud nous apprenons que certaines îles dans cet espace naturel sont strictement interdites à l’Homme. Des espèces endémiques sont protégées. Cela donne l’impression que l’être humain peut absolument tout faire avec la nature. Tester, exterminer, tirer profit puis de nouveau se donner bonne conscience en créant des zones préservées… Ce n’est pas une spécificité néo-zélandaise, mais nous sommes confrontées à cette logique en si peu de temps que cela m’a questionné et choqué.

Une propreté irréprochable

La propreté est étonnante en Nouvelle-Zélande. Partout. En ville, sur le bord des routes, dans les toilettes (même quand elles se trouvent « au milieu de nulle part » – ça nous a vraiment marqué) dans les espaces naturels… la population et les visiteurs respectent ici les lieux et l’environnement.

Inversement ils doivent être choqués lorsqu’ils viennent en France…

La vitesse des automobilistes

Les routes ont beau être sinueuses, certains semblent se croire sur un rallye. Les fourgonnettes de l’équivalent de La Poste notamment. Nous avons pu constater que le courrier n’arrivait pas pour autant plus vite.

Souvent les panneaux affichent une vitesse mais à titre indicatif. Elle semble impossible à tenir – à moins de jouer les dangers publics.

Les vitesses sont ici en miles/h et non en km/h

Nous n’avons pas vu de radar d’ailleurs. Chacun semble invité à prendre ses responsabilités.

Une pauvreté non visible

Comme je l’ai évoqué dans mon précédent article, en trois semaines nous avons seulement croisé une personne SDF (le dernier jour à Christchurch). Sinon : zéro !

Un séjour enrichissant

Vous l’aurez compris, la Nouvelle-Zélande est une destination surprenante. Elle offre aux visiteurs la possibilité de vivre des expériences inoubliables.

L’île du Sud m’a marqué par la beauté et l’authenticité de ses paysages. On se sent comme englobé par un tout. Une nature puissante qui oscille parfois entre l’austérité et le merveilleux.

Voyager en van offre un sentiment d’indépendance et de liberté. C’est aussi une façon d’avancer à son rythme et de se réveiller chaque matin dans un nouveau cadre tout en apprenant à s’organiser dans un minimum d’espace.

Le fait que certaines de leurs pratiques – sous couvert de protection de l’environnement – soient discutables, voire choquantes oblige aussi à prendre du recul et à se questionner sur nos propres comportements.

Ce séjour en Nouvelle-Zélande aura été bien plus enrichissant que je ne l’aurais imaginé. Le ressourcement est total. On en revient différent.

Une question, un commentaire ? Ça se passe un peu plus bas ! 🙂

A propos de l auteur

Entre récits de voyages (Australie, Nouvelle-Zélande, Guadeloupe, Nouvelle-Calédonie, Japon, Floride, Irlande...) recettes sucrées, et un CAP Pâtissier obtenu en candidat libre (après avoir passé un Master), je vous propose de découvrir mes diverses expériences... avec humour !

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