Que faire lors de votre prochain séjour en Guadeloupe ? Les possibilités sont nombreuses ! Tout dépend de ce que vous attendez de votre escapade. Voyage sportif ? Culturel ? Ressourçant ? Culinaire ? Dépaysant ? Cela peut aussi être tout à la fois. Lors de ces 10 jours de voyage, j’ai essayé d’alterner les activités tout en prenant mon temps. Je vous propose ici une sélection des possibilités qui s’offrent à vous !
Activités physiques
Kayak dans la mangrove
S’il n’y a qu’une seule activité à faire, c’est celle-ci ! Je souhaitais participer à une promenade organisée par un animateur en groupe de 6 à 12 personnes. Il était indiqué sur le Guide du Routard que l’animateur en question partage des contes et des légendes en kayak… période cyclonique oblige, c’était fermé.
J’ai donc opté pour la version plus « libre » en louant un kayak pour une demi-journée depuis la base nautique de Vieux-Bourg. Le personnel y est très aimable et attentif. Ayant déjà fait du kayak, je maîtrise les bases (qu’on intègre d’ailleurs assez vite) ; ils m’ont donc confié un kayak intermédiaire et m’ont demandé de le manipuler pendant quelques minutes dans une zone spécifique. Les sensations procurées en pagayant sont tout de suite très agréables.
Une fois les conseils intégrés, la carte des environs et le talkie walkie en main au cas où… et ma boîte hermétique calée (cette boîte sert de sac à main, avec l’avantage de pouvoir laisser les affaires personnelles au sec) : il ne reste plus qu’à pagayer !
Faire du kayak sur ce site permet de découvrir le « Grand Cul de Sac Marin« , une réserve classée Unesco – on comprend vite pourquoi…
Le kayak est le moyen idéal de se frayer un chemin dans la mangrove et celle-ci permet à la baie d’être très abritée. L’eau ressemble à un lac où l’on peut observer par transparence tout un écosystème. C’est une véritable forêt sous-marine.
Par ailleurs, la location d’un kayak permet d’accéder à deux plages (Plage de Babin où l’on peut se faire des bains de boue aux vertus thérapeutiques) et la Plage de l’Îlet Macou – que j’ai rebaptisé « ma plage privée » car j’y suis restée une heure avec pour seule compagnie des pélicans…
Une fois encore, la période cyclonique peut avoir cet avantage non négligeable : en trois heures et demi j’ai croisé une barque avec deux pécheurs et un kayak avec deux touristes…
J’ai refait cette promenade en kayak en septembre 2022, cette fois en duo avec Benoit. L’émerveillement était toujours au rendez-vous. Cette fois il n’y avait que nous, et nous avons fait escale à la Plage de Babin où l’on peut facilement accoster.
Je vous conseille de louer votre kayak au minimum pour une demi-journée pour être pleinement déconnecté et ne pas être frustré de devoir « déjà repartir »… Cette promenade était exceptionnelle pour la tranquillité qu’elle procure et la beauté quasi irréelle du site.
Côté pratique – Kayak dans la mangrove
Site de location : Base nautique de Vieux-Bourg. Depuis Morne à l’eau, la route donne l’impression d’un même décor qui défile, virage sur virage – façon jeu vidéo ancien. Au bout se trouve un petit port, il faut encore continuer sur quelques mètres, passer la poste, et la base nautique se trouve à droite.
Tarif à la demi-journée : 25 euros
Contactez Valentine au 0690 94 84 63
Randonnée
La Guadeloupe propose de nombreux sentiers de randonnée, avec des durées et des niveaux de difficulté variables. En Basse-Terre, certains sites sont incontournables : la découverte de la Soufrière (le volcan toujours actif), les majestueuses chutes du Carbet ou encore les traces (= sentiers) depuis la route de la Traversée.
- La découverte de la Soufrière
Je vous conseille de vous rendre en début de séjour dans un office de tourisme pour prendre connaissance de l’état actuel des sentiers. Parfois, en raison d’intempéries des routes sont fermées.
La randonnée vers la Soufrière est indiquée comme étant « difficile ». Cela est surtout dû au temps qui peut rapidement changer voire être très tourmenté au sommet. En revanche, l’ascension se fait sans réelles difficultés (si vous êtes en bonne santé). Le sentier est bien indiqué et permet de cheminer au gré d’une végétation qui évolue progressivement. On passe d’une forêt humide à une végétation de type savane d’altitude puis à une impression d’être sur la Lune…
Coté pratique – La Soufrière
Temps de trajet : 4 heures (aller-retour)
Distance : 6,7 km
Niveau de difficulté : Difficile
Dénivelé : 670 mètres
Pour plus de renseignements : www.guadeloupe-parcnational.fr/fr/des-decouvertes/les-sites/espaces-terrestres-du-parc-national/la-soufriere
Conseil : Prévoir des vêtements de pluie – des nuages occupent le sommet 300 jours par an. Le site est considéré comme un des endroits les plus arrosés au monde : On compte près de 10 mètres de pluie par an !
- Les Chutes du Carbet
Autre site à ne pas manquer : les Chutes du Carbet. Ces cascades seraient à l’origine de la « découverte » de Christophe Colomb qui les aurait aperçu de loin, depuis la mer… L’eau douce étant alors synonyme de vie et donc percue comme une invitation à voir de plus près ce qu’il s’y passe.
Si vous souhaitez juste voir les chutes sans pour autant vous engager dans une randonnée, c’est possible ! Un chemin (d’une centaine de mètres) est aménagé pour les personnes à mobilité réduite et monte en pente douce vers un point de vue direct sur les Chutes. Avec ma grand-mère, 95 ans, on l’a testé et validé ! Une plateforme offre par ailleurs une vue panoramique sur la baie (elle est accessible via un escalier).
Côté pratique – Les Chutes du Carbet
S’y rendre : Depuis Saint-Sauveur (à proximité de Capesterre-Belle-Eau), prendre la direction à gauche (si vous venez de Basse-Terre ou à droite si vous venez de Pointe-à-Pitre) « Chutes du Carbet » ensuite, il faut ouvrir l’oeil car ils ont été économe avec les panneaux… En plus, comme dit ma grand-mère, la route c’est « mowne suw mowne » (traduction : morne sur morne / ça monte, ça descend – non stop) et la jungle environnante est impressionnante. Allez jusqu’au bout de la route qui se termine en rond point et permet de faire facilement demi-tour – c’est à ce niveau que se trouve la plateforme et l’accès pour les personnes à mobilité réduite.
Pour plus d’informations : Accueil des Chutes du Carbet, Route de l’habituée, 97130 Capesterre Belle-Eau
Conseil : Une fois de plus, avant de planifier cette randonnée, renseignez-vous la veille sur l’état de son accès. Et partez tôt ! Je n’aimerais pas avoir à faire cette route de nuit… #welcometothejungle
- Route de la Traversée – Route des Mamelles
Enfin, ne manquez pas un passage par la Route des Mamelles. Elle est également appelée route de la Traversée car elle traverse la Basse Terre et relie Petit-Bourg à Pointe Noire, en passant par le col des Mamelles (composé de deux sommets : le piton de Pigeon (768 mètres) et le piton de Petit-Bourg (716 mètres)). De nombreux sentiers démarrent depuis cette route. Elle est cependant une « destination en soi ». L’emprunter permet de se retrouver au coeur de la forêt tropicale !
Côté pratique – La Route de la Traversée
La Maison de la forêt : passage obligé pour obtenir toutes les informations utiles et nécessaires aux randonneurs comme aux visiteurs qui s’intéressent à la forêt tropicale guadeloupéenne. Les informations ne se limitent pas à l’échelle de la route des Mamelles mais à celle de la Guadeloupe. Une exposition permet de se familiariser avec l’écosystème local. À la sortie de cette maison, une passerelle mène vers un chemin bien entretenu au travers de la jungle, en bordure de rivière. « Expérience immersive » garantie.
Voici l’ambiance sonore (mélange entre la rivière qui coule à proximité et les insectes qu’on ne voit pas, mais qu’on entend…)
Snorkeling
Si vous êtes adeptes du masque & tuba, ou si vous voulez vous initier à la pratique, de nombreux spots s’offrent à vous. C’est d’ailleurs également vrai si vous aimez la plongée sous-marine. Dans les deux cas, la plage de Malendure est un incontournable. Située en Basse Terre, cette plage de sable noir bénéficie d’un bel écosystème qui fait partie de la Réserve Cousteau.
Côté pratique – Plage de Malendure
Situation : Plage située en Basse Terre, au nord de Bouillante.
A noter : En fonction de la saison, depuis les Îlets Pigeon (face à la plage ) vous pouvez observer des cétacés.
Culture & Patrimoine
- Mémorial ACTe – Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage
À Pointe-à-Pitre, le Mémorial Acte est un site incontournable. Musée, lieu de mémoire et de recherche, il porte sur l’esclavage et sur la notion de résilience. Le sujet est abordé de façon très large, montrant notamment ses origines, son application dans de nombreux pays au fil des siècles, jusqu’à sa traduction actuelle. Inauguré en 2015, il bénéficie d’une belle scénographie. L’audioguide est compris dans le prix du billet et se déclenche automatiquement d’une pièce à une autre. Des explications supplémentaires sont disponibles via des écrans tactiles, et des films courts. Par ailleurs, des objets d’époques sont présentés et des reconstitutions sont faites ; la visite est ainsi très immersive.
Les espaces sont thématisés de façon très intéressante. On en ressort marqué et avec des phrases clés en tête, telle qu’une citation de Napoléon (favorable en 1801 au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe) : « La liberté est un aliment pour lequel l’estomac des Nègres n’est pas préparé. » No comment…
Côté pratique – Le Mémorial ACTe
Durée de la visite : comptez environ 2 heures pour l’exposition permanente.
L’exposition temporaire actuelle porte sur « le modèle noir » et a lieu jusqu’au 29 décembre 2019.
Prix du billet : 15 euros
Adresse : Darbousiier, 97110 Rue Raspail, Pointe-à-Pitre
Horaires : 9H-19H (fermé le lundi)
Site internet : http://memorial-acte.fr/
NB : Photos interdites à l’intérieur
- Maison Vanibel
À Vieux Habitant (dit « Zabitan » en créole), la Maison Vanibel propose des visites guidées du site où sont produits de façon artisanale café, banane et vanille. Une occasion de découvrir l’histoire caféière de l’île, mais aussi de se familiariser avec certains savoir-faire locaux et de s’étonner en voyant comment pousse la vanille… Une dégustation de café est prévue en fin de visite et il est possible d’acheter du café (en quantité restreinte par personne, car la production est extensive).
Côté pratique – Maison Vanibel
Adresse : Cousinière Caféière, 97119 Vieux-Habitants
Tarif de la visite guidée : 7,5 euros
Site internet : www.vanibel.fr
Période d’ouverture :
– janvier à avril : 14H30 et 15H45.
– mai à décembre : visite unique à 15h
– Fermeture : dimanche et jours fériés
– Fermeture annuelle en Septembre.
NB : Site classé aux Monuments Historiques qui fait partie des sites répertoriés dans le fascicule de la Route de l’esclave.
- Distillerie Bologne
Située à Baillif (en Basse Terre), la distillerie Bologne occupe une plantation de canne à sucre vieille de 300 ans. La visite guidée est l’occasion de s’intéresser à la production de rhum sur l’île, en découvrant tout le processus : de la culture de la canne à sucre à sa mise en bouteille. Je trouve d’ailleurs étonnant que le rhum sur place soit si abordable vu le travail que cela représente…
Au terme de la visite, une boutique propose de nombreux souvenirs (qui apparemment ce sont améliorés avec le temps, dixit des sources proches…) et ils proposent désormais des bouteilles en plastique (et même des cubis) pour faciliter leur transport en avion… planteur, punch coco, petits verres Bologne… tout y est !
Côté pratique – Distillerie Bologne
Adresse : Distillerie Rhum Bologne – 97100 Basse-Terre (prendre la direction de Baillif – si vous arrivez de la ville de Basse Terre)
Site internet : www.rhumbologne.fr
Ouverture de la boutique : lundi-vendredi de 8H à 13H30 et le samedi de 8H à 13H.
Prix de la visite guidée : 7,50 euros
- La Route de l’esclave
Le Conseil Départemental de Guadeloupe a mis en place un fascicule qui répertorie 18 sites en lien avec l’esclavage. Ces lieux de mémoire se trouvent sur les quatre îles guadeloupéennes. Il peut par exemple s’agir d’anciennes maisons coloniales (dites « habitation »), de sites de mémoire, d’anciens édifices… Ce livret est disponible gratuitement dans les offices de tourisme (je me suis procuré le mien auprès de celui de la ville de Basse Terre).
« Lancé en 1994, le projet international et interdisciplinaire La Route de l’esclave : résistance, liberté, héritage, aborde l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage sous le prisme du dialogue interculturel, de la culture de la paix et de la réconciliation. »
Conseil Départemental de la Guadeloupe, la Route de l’esclave, traces-mémoires en Guadeloupe
Les sites présentés bénéficient sur place de panneaux explicatifs et sont identifiables grâce à une borne (la même pour tous les lieux répertoriés).
Je me suis rendue sur plusieurs sites :
- Les marches des esclaves et le canal à Petit Canal
Petit Canal est l’endroit où les esclaves arrivaient après avoir traversé pendant plusieurs mois l’océan Atlantique – dans des conditions que l’on peut difficilement imaginer. C’est également sur ce site que l’on peut gravir des marches réalisées par des esclaves et sur lesquelles sont désormais indiquées les noms des peuples africains qui ont été amenés ici. En face de ces marches, un canal a également été creusé de leurs mains et donne sur une baie paisible. Difficile de s’imaginer que de telles atrocités ont eu lieu dans un cadre (à présent) si serein ; d’autant que le paysage n’a pas dû beaucoup changer depuis, le site reste assez sauvage.
- Le Cimetière d’esclaves de l’anse Sainte-Marguerite
Un cimetière d’esclaves subsiste à proximité de Sainte Marguerite. Il a été découvert suite à une tempête qui a mis a jours des ossements… cela a mené à l’organisation de fouilles archéologiques (qui ont eu lieu de 1992 à 2002). Les scientifiques ont estimé, du fait de son isolement, de sa présence à proximité de cultures de canne à sucre et de caractéristiques morphologiques visibles (il est par exemple expliqué que les dents de certains individus avaient fait l’objet de rites courants dans certains pays d’Afrique de l’Ouest) que des esclaves ont été inhumés ici. Des centaines de tombes sont encore enfouies.
La route d’accès pour y parvenir est chaotique. Il y a tellement de trous qu’il est impossible d’y échapper. Le site est très mal entretenu. Le cadre pourrait être magnifique car le cimetière est face à la mer, à côté d’une belle anse. Je ne sais pas si la mer a rendu les déchets plastiques qu’elle n’a jamais pu digérer ou si certains estiment que c’est un lieu approprié pour servir de décharge mais quoi qu’il en soit, c’est extrêmement sale. Je trouve cela scandaleux qu’un tel site fasse l’objet de si peu de considération.
Si vous souhaitez (quand même) vous y rendre : En venant de la ville du Moule, prendre la D123 (direction du musée Edgar Clerc). Après environ 8 km prendre un chemin à droite en suivant le panneau « Sainte-Marguerite ».
- Le Fort Louis Delgrès à Basse Terre
Un lieu historique (datant du XVIIème siècle) – que j’ai eu la chance de visiter seule, un matin (il n’y avait pas d’autres visiteurs). La majeure partie de la visite s’effectue en extérieur. Un plan vous est donné à l’entrée. Des explications sont ensuite indiquées tout au long du parcours pour vous orienter de façon autonome. Le site est très bien entretenu. Il comprend de magnifiques arbres centenaires et offre une vue imprenable sur la Soufrière et sur la baie de Basse Terre.
Un bâtiment assez surprenant accueille une exposition permanente sur l’éruption volcanique qui a eu lieu en Guadeloupe en 1976. Le bâtiment en question avait servi de QG aux scientifiques à l’époque ! Le sujet est traité de façon interactive et intéressante et – ce n’est pas un détail – le bâtiment est climatisé…
Ne manquez pas en partant la salle à gauche, face à l’accueil : trois espaces synthétisent la période de l’esclavage.
Côté pratique – Fort Louis Delgrès
Adresse : Fort Delgrès – 97100 Basse-Terre
Tarif : Gratuit
Périodes d’ouverture : Ouvert du mardi au dimanche de 9H à 16H30
Téléphone : 0590 81 37 48
Evènements
Carnaval
Cet événement est annuel et se tient du premier dimanche de janvier au mercredi des Cendres. Durant deux mois environ, l’île est en effervescence. Comme je le disais dans mon précédent article, les guadeloupéens s’y préparent des mois à l’avance. L’ambiance est très festive et des défilés ont lieu sur de très nombreuses communes.
De l’extérieur, le carnaval peut apparaître comme un mélange hétéroclite de couleurs, de paillettes, de costumes au rythme d’une musique assez répétitive… Mais c’est aussi et avant tout une tradition qui fait partie intégrante de l’identité créole. Un événement assez spectaculaire…
NB : Le carnaval correspond aussi à la saison idéale (d’un point de vue météorologique) pour venir en Guadeloupe.
Bien-Être
- Jardin botanique de Deshaies
Prévoyez une journée pour profiter pleinement de Deshaies. Ce sera l’occasion de savourer les bienfaits de sa plage et de la beauté de son jardin botanique.
Le parc occupe une superficie de 7 hectares et présente une belle diversité de fleurs et d’arbres remarquables (dont un baobab !). Le parc s’arpente par « collection » (rose de porcelaine, bougainvilliers, hibiscus…) et par « mondes » (monde des arbres tropicaux, monde des palmiers, monde aride, monde des explorateurs…). Le cadre est très paisible et les espaces extrêmement bien entretenus.
Côté pratique – Jardin botanique de Deshaies
Adresse : Jardin Botanique de Deshaies, 97126 Deshaies
Tarif : 15,90 euros (adulte), 10,90 euros (enfants de 5 à 12 ans) et 8,40 euros (étudiants).
Période d’ouverture : Du lundi au dimanche, de 9H00 à 16H30.
Fermeture du Parc à 17h30.
Site internet : www.jardin-botanique.com/fr/accueil/
Le chemin est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Il est possible de se restaurer sur place dans un restaurant panoramique (ouvert seulement le midi) ou dans un snack qui a l’avantage d’être plus abordable et de disposer d’une belle terrasse dominant la mer.
NB : Avant d’être un jardin botanique, il s’agissait de l’ancienne propriété de Coluche mais sa maison initiale n’existe plus. L’humoriste a confié le lieu à un paysagiste qui en a fait un jardin.
- Jardin de Cantamerle
Une toute autre ambiance se dégage de ce jardin. Situé à proximité de la route menant aux Chutes du Carbet, le jardin de Cantamerle se visite en compagnie de sa propriétaire. Amoureuse des Antilles, elle partage avec enthousiasme ses connaissances notamment en terme d’utilisation des plantes : en médecine, comme en cuisine ! Cette visite donne un aperçu de la richesse des plantes insulaires ; on repart étonné voire « babaifié ».
Côté pratique – Jardin de Cantamerle
Site internet : http://cantamerle.canalblog.com/
Tarif de la visite guidée : 7 euros par personne
Période d’ouverture : Ouvert tous les jours de 9H30 à 17H – je vous conseille d’appeler avant de venir pour vous assurer de l’ouverture du site et de la disponibilité de la propriétaire pour la visite.
NB : Ne vous attendez pas cette fois à un jardin « classique » ou très entretenu – il s’agit plus d’une petite jungle riche en surprises !
Le chemin a été testé (et approuvé) par ma grand-mère, mais il n’est pas adapté aux personnes à mobilité réduite (le chemin peut être glissant et les racines traîtres).
- Bains Jaunes
Situés au point de départ de la randonnée pour la Soufrière (et à l’arrivée), les Bains Jaunes désignent une source thermale naturellement bénéfique pour la santé. Son eau soufrée – grâce aux propriétés du volcan – sort à 26-28 degrés… On y entre sans trop de difficultés… Prévoyez donc serviette & maillot de bain pour un instant bien-être après votre randonnée ! A ce qui parait cette eau favoriserait la guérison de douleurs musculaires ainsi que les problèmes respiratoire et l’arthrite… elle serait régénératrice.
Cela peut aussi être une destination en soi. Je dois admettre que la dernière fois que j’y suis allée c’était sans passage par le sommet de la Soufrière, ni douleur particulière… mais je confirme que le site est facteur de bien-être !
Côté pratique – Bains Jaunes
S’y rendre : Depuis Saint-Claude, allez jusqu’au bout de la départementale D11. Un petit parking se trouve à la fin de la route.
Accès libre et gratuit
NB : Ne pas mettre la tête sous l’eau. Le site est bien entretenu et très agréable mais la présence d’amibes (= parasites) est possible et peut être dangereux (si on met la tête sous l’eau).
- Rivière Rouge
Le principe : Trouver son jacuzzi naturel et profiter ! Il faudra cependant être plus motivé pour entrer dans l’eau – dont la température oscille entre 15 et 19 degrés. Mais une fois dedans, le cadre naturel, les mouvements de l’eau, ses bulles et son bruit de fond apportent un bien-être inestimable.
Côté pratique – Rivière Rouge
S’y rendre : Depuis Saint-Claude, prendre la direction de Matouba. De petits escaliers et un chemin mènent à la rivière.
Accès libre et gratuit
NB : Barbecue possible sur place à des emplacements dédiés.
Plages
Les plages sont évidemment un des atouts majeurs de la destination. Que vous recherchiez une plage de sable blanc avec option cocotiers, une plage de sable noir avec poissons sous les pieds… vous êtes sûr d’entrer dedans comme dans un bain (vraiment) et de repartir « en métropole » avec des critères en matière de ce qu’est une « belle plage » relevés à la hausse… (même si nos plages peuvent aussi avoir beaucoup de charme – elles ont rarement un « effet whaou! »). Je vous présente ci-après une sélection de plages testées et approuvées.
- Rivière Sens – plage volcanique
Sable : Noir
Spécificités : Plage familiale, peu touristique, relativement petite, également fréquentée par les joggeurs. Elle est très facilement et rapidement accessible depuis la ville de Basse-Terre. Avec des enfants, soyez prudents, la pente a tendance à descendre vite.
NB : Présence d’une douche (se trouvant à côté du bar)
Y aller : Depuis Basse-Terre, suivre le panneau « Rivière Sens », passez la marina, la plage se trouve quelques mètres plus loin, à droite (et un parking est prévu à proximité, il longe la route)
- Plage de Grande Anse – Deshaies
Sable : couleur abricot
Spécificités : Magnifique plage située au nord de la Basse Terre. Les vagues ourlent de façon paisible. La transparence de l’eau semble irréelle, tout comme sa température. Depuis sa serviette, on profite de l’ombre des cocotiers et depuis la mer, d’un panorama qui semble être un cliché de la destination. Prévoyez suffisamment de temps sur place pour pleinement en profiter (2h minimum).
Seul bémol, le courant est très particulier et peut être dangereux (j’ai testé l’endroit avec un matelas pneumatique et mieux vaut garder un œil sur la plage de façon régulière sous peine de se retrouver rapidement assez loin…)
Y aller : Suivre le panneau « Grande Anse » depuis la ville de Deshaies. Attention, il faut bifurquer à gauche au niveau du rond point, à la sortie de la ville.
- Bois Jolan
Sable : blanc
Spécificités : Plage de carte postale, avec malheureusement quelques sargasses (=algues). Elle est abritée par une barrière de corail et ressemble à une piscine. Cette plage est idéale avec des enfants car elle reste longtemps peu profonde.
Y aller : Plage située en Grande Terre. A la sortie de Sainte-Anne, prendre la N4 en direction de Saint-François. La plage est située à la sortie de Sainte-Anne.
- Anse à la Gourde (Pointe des Châteaux)
Sable : ultra blanc et fin
Spécificités : Plage sauvage, les environs sont très peu urbanisés. C’est une belle plage tranquille et peu touristique (la photo en témoigne…). Il faut par contre prévoir des chaussures type « méduses » pour entrer dans l’eau car il y a des roches dans la mer… mais l’endroit est extrêmement agréable et abrité par une barrière de corail.
Y aller : Plage située en Grande Terre, à proximité de la Pointe des châteaux. Vous pouvez donc prévoir une halte baignade ou une « pause zen » sur votre trajet retour. Pour la trouver, ce n’est pas compliqué ; il n’y a qu’une route ! Depuis la Pointe des Châteaux, un petit panneaux l’indique sur la droite (avant le village artisanal).
- Raisins clairs (Saint François)
Sable : blanc/abricot
Spécificités : Plage qui a l’avantage d’être très facilement accessible depuis Saint-François. Un parking et des douches sont prévus. Eau turquoise & chaude. Elle est pratique et « fait le job » mais n’est pas la plus belle – peut être à cause de la présence de sargasse et de son attractivité touristique.
Y aller : Elle est très bien indiquée depuis Saint-François. Il faut prendre depuis le centre-ville la direction de Sainte-Anne.
- Plage accessible en kayak
Revenons-en à « ma plage privée »… 🙂
Sable : Blanc mais il n’y a pas vraiment d’espace pour s’allonger – c’est la mangrove !
Spécificités : Un petit coin de paradis accessible en kayak. Seule compagnie : des pélicans, des bigorneaux et quelques poissons. L’eau est chaude et l’endroit propice au bien-être immédiat. Une nouvelle fois prévoyez large pour en profiter – il est difficile de la quitter.
Y aller : En pagayant depuis la base nautique de Vieux Bourg, prendre la direction du Grand Cul de sac marin.
Beauté contemplative
Pour terminer cet article, je vous propose une sélection des endroits à voir absolument en Guadeloupe. J’ai pu les aborder précédemment mais j’espère qu’avec des images supplémentaires vous serez convaincus de la nécessité d’y aller !
- Pointe des Châteaux
- Plage de Deshaies
- La Soufrière depuis Saint-Claude
- Promenade en Kayak pour découvrir le Grand Cul de Sac Marin
- Route de la traversée
Marchés
Avant de reprendre l’avion, si vous souhaitez rapporter quelques souvenirs, les marchés de Basse Terre et de Pointe-à-Pitre sont intéressants. On y trouve un mélange d’épices, de produits artisanaux (huiles essentielles, savons, bijoux…), du rhum, des fruits et des légumes exotiques… On savoure l’ambiance et les parfums !
- Marché de Basse Terre
Le marché de Basse-Terre a lieu tous les jours (sauf le dimanche) à partir de 6H. Il accueille plus d’exposants le samedi. Il se trouve face à la baie, à côté de la gare routière. Une partie du marché est en extérieur et l’autre sous une halle.
- Marché de Pointe à Pitre
Il en existe plusieurs, mais le plus imposant est le marché de la Darse. Vous y trouverez des fruits, des légumes et une multitude d’épices (cannelle, colombo, anis étoilé, vanille, safran…) mais aussi du poisson et des souvenirs.
Il se tient face à la Place de la République du lundi au samedi de 6H à 13H (fermé le dimanche).
Bon à savoir :
Les compagnies aériennes proposent de plus en plus des billets avec ou sans bagage en soute. Le prix étant bien plus avantageux avec un bagage cabine… Certains produits locaux sont interdits avant le passage au contrôle à l’aéroport (type liquide en bouteille de plus de 100 ML). Gardez en tête qu’un large choix est proposé au dutty free sans restriction (vérifier la quantité maximale autorisée en cabine). Donc pas de frustration pendant le séjour !
Comme vous l’aurez constaté, un voyage en Guadeloupe peut ouvrir sur de nombreuses activités. J’espère que cet article vous a donné un aperçu de ce qui vous attend et surtout une envie de découvrir à votre tour cette petite île des Caraïbes, où l’émerveillement côtoie le quotidien.
Une question ? Un commentaire ? Ça se passe un peu plus bas ! 🙂
2 Commentaires
DELPHINE
8 septembre 2020 at 18 h 03 minUne grande bouffée d’exotisme pleine de souvenirs en lisant cette page ! Ton article m’a permis de découvrir d’autres aspects de la Guadeloupe, envie d’y retourner !
Ta « plage privée » est très tentante, mais peut on s’y rendre seul(e) si l’on est débutant en kayak et notamment pendant la saison cyclonique ? Durant la saison dite touristique, ce lieu n’est il pas plus fréquenté ?
Quant aux commentaires de ta grand mère, un régal merci 🙂
Clémence
8 septembre 2020 at 21 h 24 minSuper, merci beaucoup Delphine ! 🙂
Oui c’est tout à fait possible – je ne fais pas non plus de kayak régulièrement et en se faufilant dans la mangrove la mer était extrêmement calme, comme un lac – c’est une promenade qui est magique, et qui ne présente aucune difficulté. Avant de confier un kayak à quelqu’un, la société qui les loue s’assure que la personne sait le manipuler et donne des conseils de base. En plus, globalement à cet endroit ce n’est pas profond du tout.
C’était en effet la période cyclonique (c’était à peu près à la même époque il y a un an !) mais il y a de fortes chances que ce soit plus fréquenté en haute saison. Quelque part je leur souhaite car là j’étais vraiment seule ! Quelle que soit la saison quand tu y retourneras, tu peux ajouter cette activité à ta to do list ! Un vrai bonheur…
Pour ma grand mère c’est en effet quelque chose… 🙂
Merci encore pour ta lecture !