Le point sur la carte, c’est la où nous sommes actuellement…
Le temps de l’enfance. Celui du dimanche matin ; quand tu étais réveillée mais que tu attendais que tout le monde le soit aussi pour que la journée commence enfin. Souvent ma solution était de préparer un gâteau (invariablement un gâteau au yaourt… j’étais petite) la douce odeur finissait par avoir l’effet escompter sur ma famille : tout le monde debout !
Ici, dans le bush australien, je retrouve cette sensation. Un temps qui passe lentement… qu’il y ait du monde ou pas… en jour off ou pas… Heureusement, comme dirait Stromae – enfin « Paul » – « Mais chez moi il fait beau ! »… sinon ça ferait beaucoup !
Notre quotidien est fait de plusieurs caractéristiques que je vous propose de découvrir au file de différents articles. Je vous parlerai d’abord de notre environnement, puis de notre travail et de la vie en communauté et enfin de nos activités.
Chap 1 – L’environnement :
C’était ce que je redoutais le plus. Nous savoir au milieu de nulle part – on a souvent employé cette expression mais elle prend ici tout son sens… désormais je ne verrais plus le fin fond de la Normandie ou de l’Aubrac comme « le milieu de nulle part ». J’ai tellement redouté les bestioles australiennes que j’ai fait une séance d’hypnose pour m’éviter l’arrêt cardiaque au cas où une mygale aurait la mauvaise idée de se présenter… pour l’instant je n’en ai vu qu’au musée à Sydney (dans une boite c’est pas pareil que dans sa chambre donc je ne sais pas si cette séance a été miraculeuse – j’espère ne jamais le savoir). Je peux cependant vous donner le contact de cette personne si pour vous aussi les petits bestioles ci-contre peuvent s’avérer handicapantes…
[su_pullquote]« Faites attention aux serpents. N’hésitez pas à venir me voir, quelle que soit l’heure et si par exemple vous trouvez un serpent dans votre salle de bain. »[/su_pullquote]
Bref, la faune australienne a longtemps été dans mon esprit comme un gros sens interdit qui clignoterait avec marqué dessus « NO WAY ! ». Finalement, je ne peux pas être au plus près de tout ce que je déteste. Pour ce qui est de « sortir de sa zone de confort », je crois que je suis servie !
Un des automatismes consiste à vérifier avant de fermer la porte de la salle de bain (une pièce commune, située à l’extérieur et avec juste assez d’espace sous la porte pour laisser passer n’importe quoi) qu’il n’y ait pas de serpent. Une des premières choses que nous a dit notre manager dès notre arrivée était « Faites attention aux serpents. N’hésitez pas à venir me voir, quelle que soit l’heure et si par exemple vous voyez un serpent dans votre salle de bain ».
Une collègue a eu cette agréable surprise quelques semaines avant notre arrivée… Idem avant de se coucher : l’inspection générale est de rigueur…
Les principaux animaux que nous voyions sont pour l’instant moins surprenant que prévu. Il s’agit principalement d’oiseaux qui ne chantent pas ; ils crient. C’est assez particulier. Il m’est arrivée de me réveiller en sursaut à cause d’un pseudo corbeau qui avait du coffre (c’est évidemment pas les mêmes que les nôtres). Ils ont un bruit répétitif et agressif.
On a également la chance d’avoir une petite troupe de dindes d’Afrique. Cela peut paraître au premier abord exotique. Rapidement, leur son fait penser à quelqu’un qui utiliserait un outil rouillé pour faire des travaux interminables un dimanche matin, très tôt. Elles sont insupportables. Vu les espèces improbables qui existent ici, j’espère juste qu’ils ont pour habitude d’utiliser un spray super puissant dans tous les avions qui quittent ce continent pour détruire les potentiels insectes qui voudraient s’offrir des vacances hors de leur île.
Notre environnement se caractérise aussi par un ciel très bleu, lumineux et sans nuage. Parfois son immensité est vertigineuse. Il offre des dégradés uniques qui donnent une impression de pureté. On est loin des pics de pollutions à répétition de Paris dès qu’il fait beau et chaud trois jours de suite… Nous profitons de levers et de couchers de soleil magnifiques et de nuits étoilées qui rythment notre quotidien. Ma sœur a une application qui permet de mettre un nom sur les constellations que nous voyons. C’est à la fois passionnant et perturbant. On a pu ainsi observer en direct que le soleil était sous nos pieds… même si on s’en doutait un peu.
N’hésitez pas à laisser un commentaire ; ça se passe un peu plus bas. 🙂
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4 Commentaires
François
2 juillet 2018 at 8 h 41 minUn bonjour de Paris, France.
Blog super bien fait !
Commentaires très instructifs sur le quotidien d’une voyageuse et travailleuse française à l’étranger !
Ma fille partira 9 mois à Perth en Australie en septembre si elle a son bac. Elle, comme nous, attendons donc les résultats le 6 juillet avec un peu de stress !
Je vais lui donner le lien car elle partira avec un visa étudiant qui permet de travailler en Australie.
Nous allons suivre votre séjour avec attention.
Bien à vous.
François, un collègue de Sylviane.
Clémence
3 juillet 2018 at 0 h 43 minBonjour François,
Merci beaucoup pour votre message ! C’est très gentil.
Je croise les doigts pour votre fille ; elle vivra une expérience très enrichissante ici. J’ai entendu que du bien de Perth. J’espère qu’elle y trouvera son bonheur.
A très bientôt !
Clémence
Sylviane
29 juin 2018 at 9 h 51 minGénial ce blog, passionnant pour avoir une idée de l’Australie au coeur !!
Clémence
30 juin 2018 at 3 h 25 minMerci beaucoup pour ce commentaire encourageant ! 🙂